Les sites web wallons plus souvent unilingues que les flamands

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Pieterjan Van Leemputten

La Belgique compte 102.000 URL en e-commerce. Mais seule la moitié d’entre elles appartient à des entrepreneurs belges. Nombre de ces sites professionnels ne ciblent qu’un seul groupe linguistique du pays.

Sur les 102.000 URL .be en e-commerce, 50.052 sont aux mains d’entreprises belges, ce qui représente une hausse par rapport à l’année 2014, où l’on en recensait 40.188. 31.000 noms de domaine se trouvent en Flandre, 14.000 en Wallonie et quelque 4.700 à Bruxelles. La Wallonie progresse cependant plus rapidement que le reste du pays.

Ces chiffres émanent d’Email-Brokers, qui a demandé à une équipe installée à Madagascar d’examiner 900.000 URL actives, dont 679.459 extensions .be principalement d’entreprises. Ce genre d’examen avait déjà été effectué en 2012 et en 2014, ce qui nous permet d’observer quelques évolutions.

C’est ainsi qu’un grand nombre de sites professionnels restent unilingues. Plus de 162.192 sites belges francophones sont encore unilingues français. Et parmi les sites professionnels flamands, 8.279 sont encore unilingues néerlandais, 224.224 sites sont bilingues et 138.471 sites sont trilingues.

Il nous faut cependant apporter ici la nuance, selon laquelle l’examen d’Email-Brokers s’arrête là. On ne sait donc pas combien de ces sites s’adressent explicitement à un public francophone ou néerlandophone (par exemple un magasin local situé à Charleroi ou Hasselt).

Les médias sociaux remplacent les forums

En 2012, 9 pour cent de l’ensemble des sites examinés possédaient un blog et/ou un forum, contre 4,7 pour cent seulement aujourd’hui. En net, cela représente une disparition de 40.000 unités. Par contre, on observe que 31,83 pour cent des entreprises dont les sites ont été analysés, sont aujourd’hui actives sur les médias sociaux contre 4,70 pour cent seulement en 2012.

Enfin, toujours selon Email-Brokers, 76 pour cent des sites professionnels ne sont pas en ordre vis-à-vis de la législation belge. En pratique, il s’agit surtout (44.000 sites) d’entreprises qui ne proposent qu’un mode de contact en ligne, sans adresse physique ni numéro de téléphone. L’étude n’a pas examiné dans quelle mesure il y avait aussi des infractions graves à la législation.

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