Les robots boursiers s’emballent

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

L’entreprise de recherche boursière Nanex explique que le nombre de transactions robotisées croît terriblement. Les récentes péripéties de l’entreprise Knight Capital Group à la Bourse de New York Stock Exchange braquent les feux de la rampe sur la progression et les dangers des transactions commandées par ordinateur. Aujourd’hui, tant la demande que l’offre au sein de nombreuses Bourses sont définies par des logiciels, d”algoritmic trading’ en l’occurrence, qui exécutent des transactions en continu et à une très haute fréquence (‘high frequency trading’). Si la qualité des algorithmes décisionnels laisse à désirer, cela peut générer des problèmes boursiers, du fait que l’expertise humaine ne peut intervenir suffisamment rapidement.

L’entreprise de recherche boursière Nanex explique que le nombre de transactions robotisées croît terriblement.

Les récentes péripéties de l’entreprise Knight Capital Group à la Bourse de New York Stock Exchange braquent les feux de la rampe sur la progression et les dangers des transactions commandées par ordinateur. Aujourd’hui, tant la demande que l’offre au sein de nombreuses Bourses sont définies par des logiciels, d”algoritmic trading’ en l’occurrence, qui exécutent des transactions en continu et à une très haute fréquence (‘high frequency trading’). Si la qualité des algorithmes décisionnels laisse à désirer, cela peut générer des problèmes boursiers, du fait que l’expertise humaine ne peut intervenir suffisamment rapidement. En mai 2010 déjà, cela avait provoqué un ‘flash crash’, à la suite de quoi des ‘fusibles’ ont été incorporés au système. Entre-temps, l’on se fait de plus en plus de souci à propos de l’influence de ces transactions robotisées sur l’ensemble du marché.

Quiconque examine la croissance du commerce automatisé à la Bourse, ne peut en tout cas pas manquer d’être perplexe. L’entreprise de recherche boursière Nanex a converti l’évolution des opérations de change automatiques au cours des cinq dernières années en un graphique animé. Tout particulièrement depuis 2010 (l’année du ‘flash crash’), l’importance et la fréquence des transactions automatisées croît selon des modèles bizarres et assurément incompréhensibles au fil des jours. Tellement d’ailleurs que même les spécialistes du marché y voient plus un danger qu’un bienfait.

Le blogueur boursier de Reuters, Felix Salmon, décrit ce phénomène de manière imagée, quand il affirme que “la Bourse est depuis le début une zone de guerre où s’affrontent des ‘algobots’ financiers, des millions de fois par seconde.” Et “inévitablement à l’avenir, les pertes seront supportées par des investisseurs qui n’ont rien à voir directement avec le monde des opérations de change à ‘haute fréquence’, lesquelles sont si complexes qu’il est littéralement impossible d’en connaître les répercussions possibles sur le système. Le coût potentiel est énorme, alors que les avantages à court terme sont minuscules. Enterrons le ‘high frequency trading’ comme il le mérite.” Et Salmon de se profiler du reste aussi comme un nouveau défenseur d’une taxe sur les transactions boursières. D’autres mettent en garde contre les appels visant à ralentir le commerce boursier (car cela induirait des coûts plus élevés et favoriserait des Bourses plus rapides à l’étranger notamment, selon le Wall Street Journal) ou davantage de réglementation.

Nanex publie également une page, dans laquelle elle évoque la ‘folie’ du cas Knight Capital Group. Knight Capital Group elle-même a été entre-temps déjà sauvée par une injection de capital de 400 millions de dollars.

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