“Les récents contrôles de la BSA étaient exagérés”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Dans les journaux du groupe Concentra de ce week-end, les contrôles en vue de trouver des logiciels illégaux effectués par la Business Software Alliance (BSA) ont été sévèrement critiqués par Unizo.

Dans les journaux du groupe Concentra de ce week-end, les contrôles en vue de trouver des logiciels illégaux effectués par la Business Software Alliance (BSA) ont été sévèrement critiqués par Unizo.

Quelques explications sur le contexte: la BSA effectue des contrôles dans les entreprises pour y rechercher d’éventuels logiciels illégaux. Après avoir été tuyautée, l’organisation se présente sans se faire annoncer dans une entreprise, accompagnée par un huissier, un avocat et un agent de police. Si elle trouve des logiciels illégaux, l’organisation propose en général un arrangement à l’amiable de quelques milliers d’euros, un arrangement que la plupart des entreprises acceptent.

Dans la Gazet van Antwerpen et le Belang van Limburg, des entreprises se sont plaintes, par la voix d’Antoon Schockaert, conseiller ICT chez Unizo, des pratiques appliquées par la BSA. Elke Jeurissen de la BSA a répondu que l’organisation respecte la procédure existante et applique la législation belge. Et d’argumenter que l’utilisation de logiciels illégaux a coûté l’an dernier au secteur 200 millions d’euros.

Il s’agissait quand même là d’une démarche étonnante de la part d’Unizo, d’autant plus que cette organisation collabore avec la BSA pour informer les entreprises sur l’utilisation légale des logiciels. “Nous voulions surtout dénoncer les toutes récentes actions impertinentes, juste avant la clôture de l’année fiscale”, nous explique Antoon Schockaert. “Nous contestons simplement le timing et la manière: nos entreprises sont contraintes par le cabinet d’avocats de la BSA de signer compromis, sous peine de voir leur infrastructure confisquée. Elles sont acculées. C’est exagéré.”

Schockaert souligne le fait que cela ne remet pas en cause la bonne collaboration entre Unizo et la BSA: “Nous voulons encore et toujours conseiller aux PME de bien contrôler en leur sein la présence éventuelle de logiciels illégaux, d’élaborer des règles et de veiller à la bonne circulation de l’information à propos de la gestion des licences.” La semaine prochaine, Unizo va se réunir avec la BSA pour crever l’abcès et en arriver éventuellement à une adaptation de la manière de travailler.

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