Les pouvoirs publics belges en retard en matière IT

La 24ème position occupée par notre pays au Networked Readiness Index (NRI) du World Economic Forum est surtout due aux citoyens et aux entreprises, mais les prestations des autorités belges tirent le score vers le bas.

La Belgique se classe à la 24ème place dans le Global Information Technology Report 2006-2007 et a ainsi progressé d’un échelon par rapport à l’an dernier. Chaque pays – 122 cette année – se voit attribuer dans ce rapport du World Economic Forum un Networked Readiness Index (NRI). Cet index est calculé sur base des différents scores obtenus à des critères faisant partie de trois grandes catégories: l’environnement IT (tant économique, réglement qu’infrastructure), la ‘readiness’ ou la disposition à utiliser l’IT et à en tirer parti, et, enfin, l’utilisation effective de la technologie la plus récente. Pour ces deux derniers critères, l’individu (le citoyen), les autorités et les entreprises sont analysés séparément.Sur la liste, notre pays se classe mieux que les pays de l’Europe du Sud et de l’Est, ainsi que des pays de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et du Proche-Orient. Cela signifie aussi que de nombreux états de l’Europe de l’Ouest et du Nord (le Danemark et la Suède occupent les deux premières places), les Etats-Unis, l’Australie et beaucoup de pays d’Extrême-Orient font mieux que la Belgique dans le domaine IT. Et ce malgré la légère montée sur la liste. Par extrapolation, le journal De Standaard a déterminé que nous nous classerions tout juste vingtième sur une liste de 100 pays.A part les scores belges, il est étonnant de constater que de très nombreux pays bien classés le doivent au bon climat créé pour l’IT par leurs gouvernements respectifs. En examinant les différents critères et les scores belges à chaque fois obtenus, on peut conclure que nos dirigeants peuvent être montrés du doigt.Dans les trois catégories, nous nous classons 24ème aux critères d’environnement, 23ème à ceux de l’utilisation et 15 ème à ceux de la disposition. Dans cette dernière catégorie, nous ne devons notre classement qu’à nous-mêmes, nous les citoyens bien formés utilisant et comprenant l’IT. Les citoyens belges se classent en fait quatrième. Mais les entreprises se défendent bien aussi dans leur stratégie IT avec une huitième position. Par contre, la ‘readiness’ gouvermentale n’engrange que le 27ème score. C’est surtout sur le plan des investissements technologiques que les autorités se classent très mal. Notre pression fiscale est également nettement trop forte, alors que notre cadre légal n’est pas du tout efficient et qu’il existe chez nous nettement trop de règles. Les autorités elles-mêmes recourent beaucoup trop peu aux plus récentes technologies et ne stimulent pas suffisamment leur utilisation.

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