Les pompiers pestent à propos de la faible couverture d’Astrid

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Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

“C’était pénible”, voilà comment les pompiers qualifient leur travail de la nuit dernière pour éteindre l’incendie qui a enflammé les bruyères de Kalmthout. Non seulement le vent violent leur a posé des problèmes, mais le réseau de communication Astrid réservé aux services de secours ne leur a pas non plus facilité la tâche. “Le système de communication nous a lâché quasiment toute la nuit”, déclare en soupirant le commandant des pompiers, Erik Janssen, à nos collègues de la VRT. “Et de toute manière, la couverture du réseau à cet endroit est déjà faible.”

“C’était pénible”, voilà comment les pompiers qualifient leur travail de la nuit dernière pour éteindre l’incendie qui a enflammé les bruyères de Kalmthout. Non seulement le vent violent leur a posé des problèmes, mais le réseau de communication Astrid réservé aux services de secours ne leur a pas non plus facilité la tâche. “Le système de communication nous a lâché quasiment toute la nuit”, déclare en soupirant le commandant des pompiers, Erik Janssen, à nos collègues de la VRT. “Et de toute manière, la couverture du réseau à cet endroit est déjà faible.”

La première affirmation de Jansen est démentie chez Astrid, mais la dernière est bien confirmée. “Durant l’incendie, il y avait quelque 20 corps de pompiers sur place, là où la couverture est de toute façon déjà faible”, explique Frederik Langhendries, porte-parole d’Astrid. “Dans ces landes, il y a toujours eu de la couverture, mais uniquement mobile, ce qui signifie seulement dans les véhicules. Or pour éteindre un incendie comme celui-là, il faut bien entendu aussi sortir des véhicules, ce qui fait que beaucoup de pompiers ont utilisé

des appareils portables. Et c’est là que les problèmes se sont posés.”

Lorsque vers une heure du matin, Astrid en a été informée, des techniciens ont été envoyés sur place. “Nous disposons d’un MTU, un camion muni d’une antenne, que nous avons dépêché à Kalmthout pour assurer une meilleure couverture. Mais le fait est que ce genre de MTU n’est pas conçu pour des incidents comme celui-là, mais bien pour des événements planifiés, parce qu’il faut un certain temps, avant de l’implémenter dans le réseau. Tel a été le cas à 6H28 ce matin.” Langhendries ajoute du reste finement que depuis 2008 déjà, il est question d’acheter une technologie par satellite plus moderne pour ces MTU, mais que cela ne s’est encore et toujours pas fait “pour des raisons budgétaires”. “Avec ce type de technologie, nous aurions été opérationnels nettement plus vite.”

A la question de savoir s’il n’est pas nécessaire d’assurer par défaut une meilleure couverture dans cette région de bruyères, Langhendries répond: “Nous disposons d’une liste de questions d’utilisateurs concernant des endroits où il existe un ‘besoin opérationnel’ d’une meilleure couverture de la part de notre réseau. Il appartient au comité consultatif d’accorder des priorités à ces emplacements. En fin de compte, notre réseau est évolutif: de nouveaux pylônes d’antennes viennent régulièrement s’y ajouter.”

A 2 heures du matin, l’incendie a enfin pu être contrôlé. Le dernier grand foyer se trouvait près de la frontière néerlandaise, où un bulldozer a pratiqué un coupe-feu, afin de faciliter le travail des pompiers. En tout, ce sont 450 à 500 hectares de bruyères qui ont été détruits. Il s’agit là du plus violent incendie de l’histoire de ce qu’on appelle la Kalmthoutse Heide. Aujourd’hui encore, les pompiers sont à pied d’oeuvre toute la journée, car l’on s’attend encore à quelques petites reprises de feu en raison du vent qui reprend vigueur.

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