Les ordinateurs de la Justice restent attachés au français

Les applications informatiques du nouvel auditorat du travail néerlandophone dans la région bruxelloise resteront encore un peu attachées au français.

Les applications informatiques du nouvel auditorat du travail néerlandophone dans la région bruxelloise resteront encore un peu attachées au français.

Cette semaine, la Justice belge fait l’objet de l’une des principales transformations de son histoire. Dans la région bruxelloise, les tribunaux et auditorats (le ministère public en charge des litiges du travail) seront subdivisés en rôles linguistiques.

Dans le domaine de l’informatique, le nouvel auditorat du travail néerlandophone devra encore vivre quelque peu dans le passé. Le journal De Standaard a en effet appris que l’application IT de gestion des affaires correctionnelles restera provisoirement encore en français.

“Le SPF Justice avait promis d’acquérir une licence pour le néerlandais, mais tel n’est manifestement pas encore le cas”, déclare le nouvel auditeur du travail Jan Geysen dans le journal. “L’on sait qu’il y a un problème, mais tout semble indiquer qu’il n’y a pas d’argent pour acheter une version en langue néerlandaise de FileMaker Pro.”

Fragmenté

En dehors de Bruxelles, l’informatique promet également de générer des problèmes. Au lieu de deux à quatre arrondissements judiciaires par province, il n’y en aura désormais plus qu’un seul.

Mais les 27 arrondissements d’autrefois ont quasiment tous une autre infrastructure IT. Cette fragmentation est l’héritage d’une longue et piètre gestion en matière IT à la Justice. Même si les bases judiciaires sont aujourd’hui réformées, les ordinateurs, eux, devront encore attendre à cause de cette fragmentation du passé.

“Nous sommes activement occupés à synchroniser tout cela”, affirme Koen Peumans, porte-parole du SPF Justice, dans De Standaard. “Le citoyen n’en remarquera rien.”

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