Les opérateurs modérément positifs vis-à-vis de l’assouplissement des règles 4G

Pieterjan Van Leemputten

Les partis de la majorité à Bruxelles ont préparé une proposition de loi qui, selon eux, pourrait permettre le déploiement de la 4G dans la capitale. Les opérateurs ne sont guère enthousiastes, mais restent positifs.

Les partis de la majorité à Bruxelles ont préparé une proposition de loi qui, selon eux, pourrait permettre le déploiement de la 4G dans la capitale. Les opérateurs ne sont guère enthousiastes, mais restent positifs.

Le projet d’assouplir les règles pour les pylônes d’antennes et leur rayonnement a été lancé en juillet. En octobre, l’on apprenait cependant que ces règles seraient revues et voici que cela se traduit par cette proposition.

Modérément positifs Les opérateurs réagissent différemment. Base se déclare “modérément positif”. Sa porte-parole Sofie Bockaert affirme que grâce à la proposition, Base pourrait en principe commencer à déployer la 4G à Bruxelles, mais l’entreprise attend encore de plus amples renseignements à ce propos pour pouvoir le dire avec certitude. “C’est un premier pas, mais il s’agit d’une mesure à court et pas à long terme.”

Base souligne aussi que les permis pour les sites d’antennes doivent être approuvés plus rapidement. Dans le cas contraire, il y aura un problème. Un accord de principe avait été trouvé en la matière, mais uniquement si cela rendait possible le déploiement de la 4G dans la capitale.

Pour sa part, Belgacom en reste à ses déclarations précédentes, à savoir que cela va rendre possible le déploiement de la 4G. Le principal opérateur du pays dispose déjà de nombreuses antennes à Bruxelles. L’entreprise parle “d’un pas dans la bonne direction”, mais ajoute aussitôt qu’il ne s’agit là que d’une solution à court terme.

Mobistar quant à lui n’a pu donner de réponse définitive quant aux possibilités 4G à Bruxelles, au moment d’écrire ces lignes. L’entreprise entend étudier les nouveaux textes, avant de juger avec certitude.

Qu’est-ce qui change? La partie essentielle de l’assouplissement des règles réside dans l’augmentation de la norme de rayonnement de trois à six volts par mètre dans la région bruxelloise. L’application de la loi sera évaluée annuellement.

En outre, des dérogations sont possibles sous certaines conditions. Dans des endroits spécifiques, comme des écoles et des hôpitaux, l’objectif était d’appliquer des règles plus strictes pour les antennes. Mais du coup, les terrasses et les balcons ne sont plus considérés comme des zones publiques, où la norme doit être inférieure.

A long terme? Comme la situation se présente maintenant, la voie est ouverte à la 4G, du moins pour Belgacom et probablement aussi pour Mobistar et Base. Il n’empêche que la norme de rayonnement bruxelloise reste, et de loin, la plus basse au monde.

Cela signifie que le risque de connexions lentes ou de piètre qualité, de surcharges ou d’autres problèmes de réseau demeure nettement plus grand à Bruxelles qu’à Anvers ou Liège. L’on peut aussi estimer que le nombre d’utilisateurs et leur volume de données ne feront que croître. Mais même si les mesures suffisent aujourd’hui, elles ne seront pas suffisantes pour faire face à la consommation d’ici cinq à dix ans.

La semaine prochaine, le texte de loi devrait être approuvé au Parlement bruxellois. Il faudra alors patienter une année encore, avant que les opérateurs soient prêts au niveau des pylônes nécessaires et de la réglementation du rayonnement pour lancer la 4G dans la capitale de l’Europe.

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