Les opérateurs alternatifs pansent leurs blessures après l’incendie de la centrale gantoise de Belgacom

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’incendie bouté dans la centrale gantoise ’91PIE0′ de Belgacom, n’a pas trop impacté les clients de Belgacom, mais a provoqué plutôt des soucis aux autres opérateurs.

L’incendie bouté dans la centrale gantoise ’91PIE0′ de Belgacom, n’a pas trop impacté les clients de Belgacom, mais a provoqué plutôt des soucis aux autres opérateurs.

L’incendie a éclaté vers minuit dans la nuit de samedi à dimanche dernier dans le bâtiment de Belgacom à Gand. Il s’agissait d’un important incendie qui a causée pas mal de dégâts. Les premières constatations ont fait état de deux foyers. Le parquet de Gand a à présent aussi indiqué que le feu avait été bouté. Des rumeurs évoquant un cocktail Molotov ne nous ont par ailleurs pas été confirmées.

Belgacom, par la voix de son porte-parole Jan Margot, a déclaré samedi matin à l’agence de presse Belga que le trafic téléphonique n’a pas été interrompu. A propos de cette communication, plusieurs autres opérateurs souhaitent cependant placer quelques points d’interrogation car en fonction de la source interrogée, c’était précisément le local où le matériel des opérateurs alternatifs était installé qui avait “complètement brûlé”, ou dont certaines parties avaient été ravagées ou encore dont les appareils avaient à tout le moins subi des dégâts à cause de la fumée. Pas de problème chez Belgacom donc, mais bien chez Destiny, Dommel, Mobistar, Colt, Atos Worldline (Banksys), …

“Belgacom a fait comme si ce n’était pas grave”, nous signale par mail Daan De Wever de l’opérateur alternatif Destiny: “Alors que des milliers de lignes étaient paralysées. Suite à un travail de dingue de mon personnel et grâce à la connaissance du programme ‘certified technician’, nous avons certes été les premiers à de nouveau être opérationnels. Pour d’autres, cela a pris plus de temps, ce qui fait que de nombreuses entreprises et consommateurs dans les alentours se sont retrouvés plus de 48 heures sans téléphone et internet.”

Sandra Schevenels, gérante de Dommel, confirme que les dégâts étaient importants: “Nous étions parmi les opérateurs les moins chanceux. Hélas!”, déclare-t-elle. Les clients Cityconnect de l’entreprise à Gand et aux environs ont été aux prises avec des interférences ces derniers jours, mais entre-temps, une solution alternative aurait été trouvée en collaboration avec Belgacom.

Mobistar a elle aussi été impactée et ce, tant pour ses clients résidentiels que professionnels, de même que pour certains utilisateurs mobiles. “Comme il s’agissait d’un incendie criminel, nous n’avons d’abord pas pu accéder au bâtiment”, explique le porte-parole Mathieu Van Overstraeten. “Lorsque cela fut possible, il est apparu qu’une partie de notre matériel était complètement endommagé. Voilà pourquoi nous sommes activement occupés à installer du nouvel équipement. Actuellement, le service est restauré pour la plupart des clients. Les problèmes mobiles sont encore en ‘phase de restauration’.” Van Overstraeten ajoute par ailleurs “être étonné que Belgacom ait déclaré qu’il n’y avait pas d’impact. Ils ne peuvent pas oublier qu’ils fournissent à de nombreux opérateurs.”

Jan Margot ne se sent pas visé par tout ce tintouin: “Nous n’avons pas envoyé de communique de presse à ce propos. Je me suis contenté de répondre aux questions posées par Belga. Il ne m’appartient en outre pas de quantifier l’impact chez Mobistar ou d’autres.” Il affirme en outre que le personnel de Belgacom “a tout fait pour réduire le plus possible la gêne et de trouver des solutions pour les OLO (‘other licensed operators’, ndlr), en collaboration avec ceux-ci. Un incendie – de plus criminel – est pour nous aussi un cas de force majeure. Chapeau donc pour tout le travail fourni par nos gens.”

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