Les nouvelles extensions internet auront-elles plus de succès dans Google?

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Nombre d’acteurs dans l’industrie des noms de domaine estiment volontiers que les nouvelles extensions internet se distingueront davantage dans Google que les suffixes traditionnels. Mais le spécialiste de la recherche Matt Cutts de Google le dément: “Ne pensez surtout pas que les nouveaux domaines internet auront la préférence sur .com.”

Nombre d’acteurs dans l’industrie des noms de domaine estiment volontiers que les nouvelles extensions internet se distingueront davantage dans Google que les suffixes traditionnels. Mais le spécialiste de la recherche Matt Cutts de Google le dément: “Ne pensez surtout pas que les nouveaux domaines internet auront la préférence sur .com.”

C’est Adrian Kinderis du fournisseur australien de services ARI Registry Services qui avait soulevé ce lièvre plus tôt cette semaine: “Plus j’y réfléchis, plus c’est clair dans mon esprit que les adresses internet se terminant par un nouveau TLD vont prendre le dessus sur leurs équivalents .com, .info ou .au dans Google.”

Son argument? “Voyez la façon dont les moteurs de recherche comme Google traitent l’information à la droite du point”, explique Kinderis. “L’on obtient un bon résultat, lorsque le moteur de recherche présente en priorité les informations les plus pertinentes. Et la première étape de ce processus, c’est sans aucun doute l’évaluation du TLD dont dépend le site web. Comment le savons-nous? Parce que les sites .edu se distinguent plus avec les mots-clés éducatifs, alors que les sites .gov obtiennent les meilleurs scores avec des thèmes liés aux autorités.”

“En outre, Google base ses résultats de recherche sur ce que le moteur estime être l’intention de l’internaute”, ajoute encore l’Australien. “Si vous entrez Nike, le moteur de recherche estime que vous recherchez le site web de Nike plutôt qu’un magasin qui vend les produits Nike. Donc pour des commandes de recherche simples, les propriétaires de marques, qui pourront bientôt utiliser un .brand propre, auront une petite longueur d’avance et obtiendront un meilleur score.”

Là où les nouveaux domaines de top level pourraient avoir un impact encore plus grand, c’est dans ce qu’on appelle le secteur ‘domain name bias’. “C’est quand un internaute préfère un nom de domaine plutôt qu’un autre, parce qu’il lui semble plus fiable.”

“En Australie, les internautes choisissent des noms de domaine se terminant par .au plutôt que leurs équivalents se terminant par .com, pour la simple raison que derrière ces sites, se cachent souvent des entreprises locales et de qualité, selon les gens. Si nous poursuivons le raisonnement et que les utilisateurs estiment que derrière un .bank ou un .brussels, sont dissimulées des informations plus pertinentes et plus fiables qu’à l’arrière d’un .com, ils y cliqueront plus souvent, ce qui ne fera que pousser vers le haut le score dans Google.”

Google

Andrian Kinderis venait à peine de transmettre son message que le gourou de la recherche Matt Cutts de Google y allait d’une réaction. “Ce que Kinderis et d’autres prétendent avec lui, n’est tout simplement pas juste”, suggère Cutts. “Nous avons en effet appris à détecter l’information pertinente avec notre moteur de recherche, et ce quel que soit le domaine de top level.”

“Nous ferons tout ce qui est possible pour reprendre de manière correcte les nouvelles extensions internet dans les résultats de recherche, mais ne pensez surtout pas qu’ils auront la préférence sur .com”, insiste le spécialiste. “Pas aujourd’hui, mais pas non plus à long terme. Si une entreprise aspire à un nouveau TLD, c’est une piste intéressante. Mais si elle le fait uniquement parce qu’elle estime qu’elle va être boostée dans les résultats des moteurs de recherche, elle fait assurément fausse route.”

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