Les managers IT n’ont guère confiance dans un déploiement réussi des applications

Plus de la moitié des managers IT européens estiment qu’il existe un risque assez grand (50 pour cent ou plus) que quelque chose cloche lors du déploiement de nouvelles applications. Voilà ce qu’on peut lire dans une une nouvelle étude réalisée par Compuware, spécialiste en ‘business technology optimization’ (BTO).

Il y a plus de 50 pour cent de risque que quelque chose cloche, lorsque de nouvelles applications sont utilisées. Voilà ce qu’affirment 52 pour cent des 150 managers IT interrogés par Compuware. Compuware est specialisé dans les tests de qualité et de performances des systèmes IT. Le faible indice de confiance dans les performances des nouvelles applications pourrait s’expliquer, selon Compuware, par un autre résultat de l’étude: un tiers des managers IT s’estiment assez à très inefficaces dans la limitation des problèmes de performances. 56 pour cent ne disposent pas non plus de méthodologie formelle pour mesurer les performances.Ce qui est très étonnant, c’est que sept managers IT sur dix concluent que les problèmes ne sont portés à leur connaissance que via le helpdesk. Il est à peine question de surveillance de l’infrastructure IT. Michael Allen, directeur des ‘performance solutions’ chez Compuware, déclare ne pas être surpris du tout: “L’an dernier, une étude de Forrester Research allait grosso modo dans le même sens. Il est évident que les entreprises négligent lors du développement d’applications, que ce soit en sous-traitance ou en interne, de prévoir en temps voulu des tests de performances. Elles testent l’application trop tard dans son cycle de vie. Et lorsqu’elles le font, cela ne se fait pas conformément à la situation réelle de l’entreprise.”Geert Speltincx, country manager de Compuware Belgique, déclare que la prise de conscience du besoin de suivi des performances ne se produit généralement qu’après coup: “Les entreprises doivent avoir un ‘trigger’ (comprenez un problème) quant à saisir à l’avance la valeur du suivi des performances. Un déploiement bancal des applications est souvent dû à la pression des délais.”Il n’est cependant pas sensé de donner la prioriété au temps, peut-on aussi lire dans l’étude. Les conséquences des problèmes liés aux applications sont en effet lourdes de conséquence: une fourniture nettement plus tardive des applications dans 66 pour cent des cas, un niveau se situant en déçà des attentes (60 pour cent), un dépassement du budget (49 pour cent), une déception de la part des utilisateurs finaux (39 pour cent) et un impact négatif sur les systèmes et services existants (29 pour cent). Pour le métier, cela se traduit concrètement par une satisfaction moindre du client et par un manque de productivité.”Chez Mercator, nous avons accompagné tout le passage à un nouvel frontoffice en .Net”, illustre Speltincx. “L’entreprise voulait évaluer à l’avance l’évolutivité du projet afin de définir les besoins corrects en matériel. C’est pourquoi nous avons effectué des mesures de la qualité des applications dès l’entame du processus de développement. Nous avons ensuite aussi évalué leur impact sur le réseau de Mercator, puis nous avons procédé au ‘load testing’ dans une troisième phase. Nous avons ainsi pu déterminer si les applications pouvaient assimiler le nombre d’utilisateurs attendu dans le délai prévu.”

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