Les managers IT ignorent les conséquences du téléchargement illégal

Un tiers des managers IT ne savent pas ce que leurs collaborateurs téléchargent, et une même proportion en ignore les conséquences. Voilà ce qui ressort d’une étude effectuée par la Karel De Grote Hogeschool. Le relancement de la campagne de sensibilisation ‘C’est votre affaire’ a pour but d’attirer l’attention des entreprises sur les risques générés par le téléchargement au travail et propose des outils concrets pour éviter ces risques.

Un tiers des managers IT ne savent pas ce que leurs collaborateurs téléchargent, et une même proportion en ignore les conséquences. Voilà ce qui ressort d’une étude effectuée par la Karel De Grote Hogeschool. Le relancement de la campagne de sensibilisation ‘C’est votre affaire’ a pour but d’attirer l’attention des entreprises sur les risques générés par le téléchargement au travail et propose des outils concrets pour éviter ces risques.

L’utilisation d’internet à des fins privées sur le lieu de travail est en hausse. 35 pour cent des travailleurs surfent ainsi régulièrement sur les sites web d’actualité et de sport. Le nombre d’employés qui effectuent à leur travail leurs achats de fin d’année en ligne, est passé en 2007 de 25 à 33 pour cent. Et c’est sans parler de ceux/celles qui téléchargent du software pour effectuer leurs opérations bancaires en ligne ou qui rapatrient des chansons et des films, généralement à l’insu de leur patron.

L’enquête effectuée par la Karel De Grote Hogeschool auprès de plus de 300 entreprises belges révèle aussi que 79 pour cent des travailleurs admettent effectuer leurs téléchargements avec l’ordinateur de leur société. Dans la plupart des cas, il s’agit de logiciels et de dossiers liés à leur travail, mais souvent aussi de musique ou de vidéo. Ce qui est étonnant, c’est que 32 pour cent des managers IT interrogés ne savent pas ce que leurs collaborateurs téléchargent. Qui plus est, 33 pour cent des managers IT et 57 pour cent des travailleurs ignorent même les conséquences du téléchargement. Or ces conséquences sont souvent loin d’être négligeables.

Selon les enquêteurs de la Hogeschool, le téléchargement entraîne la diffusion de virus dans le réseau de l’entreprise. En outre, le rapatriement de logiciels, mises à jour et matériau audiovisuel limite fortement l’espace de stockage sur le disque et constitue une cause importante de sollicitation des serveurs. La combinaison de ces problèmes se traduit trop souvent par de sérieuses pannes informatiques, qui provoquent à leur tour du chômage technique, ce qui a des répercussions financières pour l’entreprise. Les employés qui ne peuvent pas télécharger, sont sujets à moins de pannes de leur ordinateur au travail.

“Le résultat le plus frappant de l’enquête est sans aucun doute la faible prise de conscience du phénomène par les entreprises”, déclare Elke Jeurissen, responsable PR. “Seule une entreprise interrogée sur quatre a élaboré des règles claires en matière de téléchargement. Mais dans la plupart des cas, ces règles ne sont pas communiquées ou contrôlées. On ignore encore souvent le lien existant entre le téléchargement sur le lieu de travail et les pannes d’ordinateur. Aujourd’hui cependant, le lien entre le téléchargement et la sécurité est, lui, clairement établi.”

Pour informer les entreprises sur le comportement de leur personnel effectuant du téléchargement au travail, un groupe composé de la Belgian Anti-piracy Federation (BAF), de la Belgian Entertainment Association (BEA), de la Business Software Alliance (BSA) et de la Sabam a aujourd’hui (re)lancé une campagne de sensibilisation intitulée ‘[C’est votre affaire]’. “Nous souhaitons ainsi attirer l’attention des entreprises sur les risques du téléchargement sur le lieu de travail”, ajoute Jeurissen. “Tant les risques liés à la sécurité que les risques juridiques. Car personne ne sait si le contenu téléchargé est légal ou non.”

En outre, ce groupe propose aussi aux entreprises des outils concrets pour éviter ces risques. “Nous avons mis en ligne un code comportemental éventuel pour les travailleurs. Ce code ne doit par conséquent pas être strictement respecté, mais sert quand même de cadre pour les employeurs. Nous proposons aussi des outils pour dresser un inventaire de tous les téléchargements, afin que les managers IT puissent aisément vérifier ce qui se passe précisément sur leur réseau et comment bloquer tous ces téléchargements.”

“Nous n’allons pas prodiguer de conseils individuels”, conclut Jeurissen. “Mais nos partenaires entrent chaque jour en contact avec nombre d’entreprises, petites ou non, à qui ils peuvent donner des recommandations et des solutions. La portée de cette campagne est grande. Tant Beltug, la Fédération des Chambres de Commerce, Unizo qu’ISPA y sont partie prenante.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire