‘Les logiciels représentent 3,1 millions d’emplois en Europe’

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Pieterjan Van Leemputten

Dans l’Union européenne, le secteur du software, ce sont des centaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires et des millions de postes de travail et ce, même si l’organisation qui présente ces données chiffrées, semble en prendre à son aise.

L’Union européenne doit 3,1 millions de ses emplois aux logiciels. Cela représente 1,4 pour cent environ du nombre d’emplois total. Indirectement, ce nombre atteindrait même 11,6 millions. Sur le plan du chiffre d’affaires, le compteur en est à 910 milliards d’euros.

Les personnes actives dans le secteur du software gagnent en moyenne 45.333 euros par an, alors que la moyenne européenne est de 33.790 euros. Il nous cependant ici apporter la nuance selon laquelle ces personnes n’exercent pas que des emplois IT, mais aussi des fonctions comptables, administratives et autres au sein des entreprises de software.

Tous ces chiffres émanent de BSA | The Software Alliance, qui contrôle les entreprises quant à l’utilisation illégale de logiciels. Elle a commandité une étude à EIU en vue d’examiner l’importance du software dans l’économie.

Méthodologie bancale

Même s’il ne fait aucun doute que les logiciels génèrent un grand nombre d’emplois et un solide chiffre d’affaires, il nous faut aussi nuancer quelque peu à propos de la méthodologie utilisée. C’est ainsi que l’étude se focalise surtout sur cinq pays: la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

Comme sources, EIU se base entre autres sur ses propres données et celles d’Eurostat. Elle se réfère en outre aux ‘Données de diverses sources reconnues et réputées’, qui sont ensuite extrapolées si nécessaire. On ne sait cependant pas quelles sont ces sources fiables.

L’apport économique indirect est également relatif. C’est ainsi que l’étude inclut aussi l’impact sur l’immobilier, en argumentant probablement qu’un éditeur de logiciels qui loue un bureau 2.000 euros par mois, contribue pour 24.000 euros supplémentaires à l’économie, ce qui, sinon, ne serait pas le cas.

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