“Les licenciements ont un impact négatif sur l’innovation”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

“En ces temps de crise, les entreprises doivent plutôt réduire les salaires, plutôt que licencier du personnel, car cela a un effet néfaste sur le processus d’innovation”. Voilà ce qu’a déclaré Willem Roelandts (64 ans) en marge de la séance académique, au cours de laquelle il a été fait docteur honoris cause à la KU Leuven.

“En ces temps de crise, les entreprises doivent plutôt réduire les salaires, plutôt que licencier du personnel, car cela a un effet néfaste sur le processus d’innovation”. Voilà ce qu’a déclaré Willem Roelandts (64 ans) en marge de la séance académique, au cours de laquelle il a été fait docteur honoris cause à la KU Leuven.

De 1996 à 2008, Roelandts a été dans la Silicon Valley CEO et président du conseil d’administration de Xilinx, une entreprise internationale qui conçoit des puces. Le motif à la base de l’attribution du titre de docteur honoris causa était les 25 ans d’existence du centre de recherche IMEC d’Heverlee.

Gilbert Declerck, ex-CEO de l’IMEC, a félicité Roelandts pour sa vision, sa recherche de l’innovation, son leadership et son mode de gestion faisant la part belle à l’homme. Sur ce dernier point, il est parvenu en 2001 à sortir son entreprise de la crise de l’époque sans le moindre licenciement, mais en réduisant progressivement les salaires: de 0 pour cent pour les salaires les plus bas jusqu’à 20 pour cent pour le salaire supérieur du CEO.

“En agissant de la sorte, j’ai aussi atteint l’objectif d’économies prévu. Les licenciements exercent un effet négatif sur le processus d’innovation car cela provoque la disparition de pas mal de connaissance qui doit être ensuite reconstituée. C’est aussi néfaste pour le moral au sein de l’entreprise et pour la productivité. Chaque innovation, c’est en réalité un risque que personne n’ose encore prendre si des licenciements planent au-dessus des têtes. Je regrette que beaucoup d’entreprises ne prennent aujourd’hui en compte que les intérêts à court terme des financiers. Réduire l’innovation, c’est hypothéquer notre bien-être futur”, a encore ajouté Roelandts.

Source: Belga

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