“Les investissements dans Pol Office ne seront pas perdus”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

“Le police utilise à peine ce coûteux logiciel “, titrent les journaux du groupe Corelio ce lundi. Pascal D’Heer, coordinateur stratégique ICT de la direction générale pour la gestion et le support (DGS) de la police fédérale, ne dément pas le contenu de l’article en question, mais souhaite néanmoins nuancer certaines choses. L’article porte sur ‘Pol Office’, une solution ICT permettant une meilleure collaboration entre les systèmes de la police locale et ceux de la police fédérale. Depuis 2006, quelque 22,75 millions d’euros auraient été injectés dans Pol Office, de l’argent consacré à du hardware, à des licences, à du développement et à de la consultance.

“Le police utilise à peine ce coûteux logiciel “, titrent les journaux du groupe Corelio ce lundi. Pascal D’Eer, coordinateur stratégique ICT de la direction générale pour la gestion et le support (DGS) de la police fédérale, ne dément pas le contenu de l’article en question, mais souhaite néanmoins nuancer certaines choses.

L’article porte sur ‘Pol Office’, une solution ICT permettant une meilleure collaboration entre les systèmes de la police locale et ceux de la police fédérale. Depuis 2006, quelque 22,75 millions d’euros auraient été injectés dans Pol Office, de l’argent consacré à du hardware, à des licences, à du développement et à de la consultance. Aujourd’hui, il semble que la police fédérale ait choisi de renoncer à Pol Office – à l’exception de la police judiciaire – pour utiliser ‘ISLP’, un logiciel datant de 20 ans de la police locale. Outre la question de l’âge du système, qui recourt encore à Word 6.0 pour la rédaction des PV, il se pose donc la question sensée de la bonne gestion: comment justifier en effet le gaspillage de tant de millions d’euros?

Pascal D’Eer, responsable ICT de la police fédérale, ne souhaite pas aller aussi loin: “Nous avons finalement dû faire un choix entre deux systèmes. ISLP semblait avoir fait un certain nombre d’investissements qui permettait une approche ‘plus évolutive’ pour l’avenir. Pol Office partait, nous en sommes encore et toujours conscients, d’un bon concept, mais était appliqué de manière trop fragmentaire, ce qui lui a fait perdre ses avantages. ISLP par contre était mieux intégré aux autres systèmes.”

D’Eer dément que tous les investissements consentis dans Pol Office seront perdus: “Vous ne m’entendrez pas dire qu’aucun investissement ne sera perdu, mais de nombreux éléments seront à coup sûr réutilisés.” Les journaux De Standaard et Nieuwsblad évoquaient un montant de 9,4 millions d’euros en consultance et en développement qui ont été dépensés en vain. Quant au hardware, il pourrait être réutilisé. “Je ne peux pas confirmer ces chiffres”, déclare D’Eer.

Pour ce qui est de l’âge d’ISLP, il confirme que Word 6.0 est encore utilisé pour la rédaction des procès-verbaux, “et que cela pourrait constituer un problème à terme. Mais la raison en est que nous devons encore recourir à plusieurs macros pour ce faire qui sont imposés par la Justice. Aujourd’hui, cela exige encore pas mal de papier.” D’Eer souligne cependant le fait qu’ISLP, qui a vingt ans d’âge, a subi ces 2 à 3 dernières années une transformation technique. “Nous avons donné un look moderne au système, un processus qui a été terminé l’année dernière. Sur ce plan, la technologie est donc suffisamment récente.”

ISLP Admin Pour terminer, il signale qu’ISLP ne doit pas être confondu avec ISLP Admin, un outil HR de la police locale qui avait suscité l’émoi il y a quelques années. Quelques corps locaux avaient à l’époque décidé de migrer vers un autre système (Peoplesoft d’Oracle) par manque de support valable de la part du niveau fédéral. “ISLP Admin n’a rien à voir avec ISLP et a par conséquent été rebaptisé en GALoP”, ajoute encore D’Heer. “Ce outil s’est nettement amélioré ces dernières années, et la plupart des zones l’utilisent encore et toujours. La raison principale à cela est que le statut de la police est si spécifique que la plupart des outils HR ne suffisent pas. Ou il faudrait faire redévelopper Peoplesoft sur mesure, comme l’ont fait certains corps, mais cela s’avère très coûteux.”

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