Les étudiants en informatique ne prennent aucun risque

Malgré la situation très favorable sur le marché pour les étudiants en informatique, le terme ‘risque’ ne fait pas partie du vocabulaire utilisé par les néo-diplômés. Ils privilégient davantage l’ambiance du travail à l’argent.

Le cabinet d’études gantois Profacts a demandé à 352 étudiants en informatique s’ils étaient satisfaits de leur formation et quelles étaient leurs perspectives d’avenir. Même si les étudiants sont en général contents de leur formation en informatique – à la question de savoir si leur formation constituait une bonne base pour un recyclage ultérieur, ils accordent un score de 8 sur 10 -, les aptitudes à la communication passent plutôt au second plan. Les étudiants attribuent ici un 6,8 sur 10, soit le score le plus bas de tous les thèmes de formation. “Il existe clairement une discordance entre les exigences des entreprises et ce que proposent les formations”, fait observer Timothy Desmet, ‘managing partner’ chez Profacts.L’étude révèle aussi que les étudiantes en IT sont très convoitées. Avant même la fin de leurs études, 4 étudiantes sur 10 ont déjà signé un contrat dans une entreprise, contre 3 étudiants sur 10. “Tout cela est probablement dû aussi aux aptitudes douces davantage développées chez les femmes, estime Desmet. En outre, les entreprises se rendent compte que si elles se mettent à recruter après que les étudiants ont décroché leur diplôme, elles… pêchent dans un étang déjà vidé de 40% de ses poissons.”Sans risqueLa perspective d’un emploi ne fait pas en sorte que les étudiants soient plus sûrs de leur fait. L’étudiant en informatique moyen semble vouloir éviter les risques: une fonction dans une jeune entreprise, pourtant souvent novatrice au niveau technologique, n’est pas très recherchée. Et débuter comme indépendant paraît également trop risqué. “Alors que la réalité démontre pourtant qu’on peut ainsi gagner énormément d’argent, même en tant que débutant. Où est donc encore le risque?”, demande Desmet. La sécurité d’emploi ne se traduit pas non plus dans un nombre plus élevé d’étudiants en informatique. “Il faut clairement autre chose que la seule sécurité d’emploi. Ceux qui terminent l’enseignement secondaire connaissent la situation dans le secteur IT, mais préfèrent néanmoins une orientation qui les intéresse davantage.”Les étudiants en informatique semblent enfin avoir une image claire de l’endroit où ils veulent travailler. “Il apparaît ici que l’ambiance de travail et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée pèsent plus lourd que le salaire”, explique Desmet. “Pour cette raison, ils citent des noms comme Dolmen et CSC. Il y a pourtant aussi des étudiants ambitieux qui privilégient un travail mieux rémunéré et offrant de nombreuses possibilités de promotion. Ceux-là pensent à de grandes sociétés du type IBM. Au niveau des attentes en matière d’ambiance de travail et de stress, ce genre d’entreprise n’est cependant guère prisée par les étudiants.”

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