Les Etats-Unis accusent Oracle de discrimination de genre et de race

Safra Catz co-ceo van Oracle © .
Pieterjan Van Leemputten

Le Department of Labour américain a intenté un procès à Oracle, parce qu’elle rétribuerait davantage les employés blancs que tout autre. Cette affaire pourrait coûter la fin de tous les contrats publics à l’entreprise IT.

L’accusation n’est pas des moindres: le personnel de race blanche serait mieux payé chez Oracle que les femmes et les employés appartenant à des minorités et ce, pour une même fonction, un même titre ou une même ancienneté.

L’Office for Federal Contract Compliance (OFCC) américain a étudié les recrutements et la politique salariale appliquée depuis 2013 chez Oracle et a constaté que l’écart salarial existe à différents niveaux et dans divers départements. L’entreprise elle-même n’a guère montré d’enthousiasme à collaborer et a même refusé de fournir des données à propos de sa politique de rétributions.

Dans cette affaire, on découvre en outre que le géant IT accorde une préférence manifeste à des hommes asiatiques, tout spécifiquement provenant d’Inde, dans ses engagements de techniciens notamment.

Si Oracle perd ce procès, cela pourrait impacter gravement ses résultats. L’entreprise pourrait en effet perdre l’ensemble de ses contrats publics aux Etats-Unis et ne plus pouvoir solliciter de nouvelles commandes. Elle verrait ainsi son chiffre d’affaires amputer de millions de dollars par an.

Oracle, qui est dirigée par les CEO Mark Hurd et Safra Catz (photo), n’accepte de son côté pas ces accusations. A The Register, elle déclare que la plainte en question a une motivation politique et repose sur de faux témoignages. L’entreprise ajoute qu’elle accorde beaucoup d’importance à la diversité et à l’inclusivité et qu’elle offre les mêmes chances à tous ses employés.

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