Les entreprises belges réticentes vis-à-vis du e-business

Alors que tout le monde ne parle plus aujourd’hui que de web 2.0 et de e-commerce, l’adoption de ces enseignes novatrices semble stagner dans les entreprises des e-canaux. Voilà ce que conclut l’entreprise d’études de marché Insites Consulting au terme de son enquête annuelle à propos des ‘e-tendances en business’. Une seule e-tendance a le vent en poupe: l’e-facturation.

Insites Consulting, la fédération des entreprises belges FEB et IBM Global Business Services ont effectué leur étude en octobre et novembre auprès de 411 managers d’entreprises comptant moins de 100 collaborateurs. Cette enquête annuelle abordait pour la première fois deux facteurs importants: les tendances dans l’innovation stratégique des entreprises d’une part et l’e-business d’autre part.”Ce qui est préoccupant, c’est que l’e-business semble stagner en Belgique”, déclare Steven Van Belleghem, senior consultant chez Insites, en préambule de ses explications. “Il n’y a eu que relativement peu de changements au cours des deux dernières années. La seule embellie concerne l’e-invoicing et l’e-billing, dont l’importance semble avoir crû. Beaucoup d’entreprises se limitent à améliorer des solutions existantes, mais ne présentent que rarement des nouveautés. L’adoption de ce qui est ‘chaud’ actuellement, web 2.0, ne semble que peu intéresser les entreprises.”Mais il y a quelque chose d’encore plus choquant, ajoute Van Belleghem. “15 pour cent des entreprises ne s’intéressent même pas à un simple site web, et le moitié d’entre elles ne considèrent pas l’e-commerce comme important. “Elle laissent ainsi échapper de fameuses chances”, dit-il. “La cause en est un manque de savoir-faire dans les entreprises. Il faut des gens qui disposent des qualités et de la mentalité voulues. En outre, il y règne encore et toujours l’idée désuète que le site web constitue une image statique.”L’autre partie de l’étude, introduite par IBM, expose la vision qu’ont les entreprises de l’innovation. “Cette vision est quelque peu plus positive”, avance Van Belleghem. “L’innovation semble être une grande priorité pour les chefs d’entreprise. Même s’il convient ici aussi de nuancer. Les innovations vraiment pures, à savoir des choses tout à fait nouvelles, représentent une exception. Les entreprises préfèrent des adaptations novatrices que de se lancer dans quelque chose de complètement neuf.” Ce sont surtout les innovations de marché qui sont importantes. “De notre étude, il ressort que les entreprises qui abordent de nouveaux marchés en ressentent effectivement des conséquences positives dans leur tiroir-caisse.”Ici aussi, on relève un important stimulant: 92 pour cent des managers déclarent être à la recherche d’employés de valeur. “Partout, et donc pas uniquement en IT, il y a un besoin urgent de personnel de qualité pour servir de base à l’innovation de demain.”

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