Les entreprises belges peuvent s’attendre à des contrôles de leurs logiciels

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Quelque 13.000 entreprises de notre pays peuvent s’attendre dans les prochaines semaines à être contrôlées sur les licences des logiciels qu’elles utilisent. Voilà ce qu’annonce la BSA (Business Software Alliance), une association qui défend les intérêts de l’industrie du software.

Ces dernières semaines, l’action ciblait déjà des entreprises installées dans les provinces du Limbourg et d’Anvers. Certaines d’entre elles ont déjà reçu un courrier de la BSA dans leur boîte aux lettres. Plus tard, ce sera le tour des autres provinces.

Campagne de conscientisation

La BSA insiste sur le fait qu’il s’agit en premier lieu d’une campagne de conscientisation, par laquelle les entreprises sont invitées à mettre de l’ordre dans leurs logiciels professionnels.
L’organisation, qui défend les intérêts de Microsoft, Apple et Adobe notamment, affirme qu’environ un quart des logiciels professionnels sont encore et toujours utilisés illégalement en Belgique, souvent même inconsciemment.

Selon Koos Mosterd, porte-parole de la campagne, quelque 13.000 entreprises sont inscrites. La BSA prend parfois contact téléphoniquement avec elles ou leur rend visite.

Critique vis-à-vis de l’approche agressive de la BSA

Des organisations d’entrepreneurs émettent des critiques à l’encontre de la façon de faire de la BSA. Elles fustigent sa communication imprécise et son approche agressive. “Nous ne plaidons pas pour du software illégal, au contraire”, affirme Johan Grauwels de Voka Limburg à l’occasion de cette nouvelle campagne.

Grauwels entend inciter les entreprises à ne pas laisser entrer les inspecteurs comme dans un moulin: “C’est ainsi qu’une entreprise peut refuser de collaborer en cas d’une simple ‘visite-conseil’ de la BSA. Ce n’est que si un inspecteur de la BSA est accompagné d’un huissier mandaté par le président du tribunal du commerce que l’entreprise doit collaborer.”

La confiscation de PC ou l’apposition de scellés sur ceux-ci ne peut pas se faire non plus n’importe comment, estime l’organisation des entrepreneurs Voka. Elle conseille donc aux entreprises de se faire assister juridiquement.

“Les licences de logiciels ne sont souvent pas une priorité”

La BSA regrette ces critiques. “Le fait que nous utilisons un ton agressif, est voulu car notre intention est vraiment de réveiller les entreprises. Nous observons en effet que les licences de logiciels n’y sont souvent pas une priorité”, réagit le porte-parole.

Et d’ajouter que les contrôles et les amendes ne constituent que la dernière étape: “Nous préférons que les entreprises se mettent simplement en ordre.”

Mosterd fait encore remarquer que nombre d’entreprises exploitent la possibilité de la visite-conseil de la BSA. “Nous leur donnons alors des recommandations, voire des outils. Les entreprises réagissent en général positivement.”

La BSA déclare aussi avoir recherché à plusieurs reprises une approche des organisations d’entrepreneurs belges, afin de débattre de la question. “Sans résultat. Nous leur lançons une fois encore un appel au dialogue.” (Belga/MI)

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