Les entreprises belges mieux armées contre les cyber-menaces que leurs homologues européennes

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Pieterjan Van Leemputten

Par rapport aux entreprises européennes, les entreprises belges se distinguent sur le plan de la cyber-sécurité. Elles sont davantage conscientes des dangers, et cela semble porter ses fruits.

38 pour cent des entreprises belges interrogées ont été ces 12 derniers mois la victime d’une cyber-attaque. En Europe, la moyenne se situe à 50 pour cent et ce, même si l’Allemagne (13%), la France (25%) et les Pays-Bas (30%) font mieux que nous.

Les entreprises belges évaluent aussi mieux les cyber-risques. 47 pour cent d’entre elles sont armées contre le top 10 des dangers, par rapport à 28 pour cent des entreprises européennes seulement. Seuls quinze pour cent déclarent n’avoir que peu ou pas connaissance des cyber-risques, contre trente pour cent au niveau européen. La prise de conscience est la plus forte au sein des institutions financières.

Il y a cependant encore des améliorations possibles. C’est ainsi que 71 pour cent des entreprises interrogées estiment que les cyber-menaces sont une responsabilité IT pure. En Europe, la moyenne est de 65 pour cent. “Ce qui est encore plus étonnant, c’est que 6 pour cent seulement des entreprises y impliquent leur direction. Or ce sujet devrait se trouver tout en haut de l’agenda des risques de la direction”, déclare Véronique Franken, Practice Leader Financial & Professional Risks pour la Belgique et le Luxembourg chez Marsh, qui a commandité cette étude.

L’étude a été effectuée entre mars et août de cette année auprès de 706 entreprises européennes, dont 38 belges. La plupart d’entre elles occupaient plus de 250 personnes.

Pour terminer, sept entreprises belges interrogées sur dix ont déjà détecté un ou plusieurs cyber-incidents, alors que la moyenne européenne est de 57 pour cent. Ici aussi, le risque est ressenti le plus fortement par les institutions financières.

Les cyber-risques en Belgique ont comme principales origines des menaces internes, suivies par le crime organisé, le piratage, les erreurs opérationnelles et le terrorisme perpétré par d’autres pays. Les entreprises européennes craignent aussi surtout les abus par des collaborateurs, puis les erreurs opérationnelles et le piratage.

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