Les ‘e-déchets’ deviennent un problème préoccupant

‘L’IT verte’, voilà une expression de plus en plus en vogue. Mais elle ne couvre cependant qu’une prise de conscience écologique lors de l’utilisation d’une infrastructure ICT. A l’occasion de la conférence des Nations Unies à Nairobi, l’on a mis le doigt cette semaine sur les conséquences de l’utilisation des produits électroniques.

Nous l’écrivions encore vendredi dernier dans Data News: l’IT verte est très populaire. Mais que se passe-t-il en aval de l’utilisation de l’électronique, lorsque l’équipement est usé? Les pays industriels produisent chaque année 50 millions de tonnes de déchets provenant d’appareils électroniques, estime l’Unep (United Nations Environment Programme). Une grande quantité de ces ‘e-déchets’ se retrouvent dans les pays en voie de développement. Les Nations Unies débattent de ce problème cette semaine lors d’une conférence organisée à Nairobi, dans le but de revoir la Convention de Bâle. Ce document avait été élaboré en 1992 et avait pour but de limiter la quantité d’ordures dangereuses.Les causes de cette masse énorme d’e-déchets résident dans les prix toujours plus bas que les consommateurs doivent payer pour acquérir de l’équipement électronique, ainsi que dans l’évolution toujours plus rapide de la technologie en général. Un fort pourcentage de l’équipement devenu superflu dans les pays industrialisés est expédié en Afrique. Selon une étude effectuée par le Basel Action Network, quelque 100.000 ordinateurs par mois aboutiraient ainsi dans le port nigérian de Lagos. Sous le couvert du recyclage, trois quarts de cette montagne d’équipement électronique envoyée en Afrique sont en fait totalement inutilisables et constituent donc de véritables ordures. Qui plus est, il s’agit de déchets dangereux car les ordinateurs et consorts contiennent beaucoup de métaux lourds et des produits chimiques nocifs qui polluent l’environnement lorsqu’on les brûle, par exemple.La conférence aborde aussi la façon de limiter ces transferts d’e-déchets par le biais de réglementations. Ou comme l’a affirmé un orateur: “Le besoin de Bâle n’a encore jamais été aussi évident dans ce monde globalisé.”

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