Les constructeurs de voitures autonomes demandent à la Californie d’assouplir ses règles

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Pieterjan Van Leemputten

L’écart qui nous sépare d’une voiture capable de rouler entièrement sans conducteur, se caractérise encore par son lot de tergiversations. En Californie, les constructeurs de ce genre de voitures, les citoyens et les autorités débattent ainsi sur les règles précises s’appliquant aux véhicules autonomes.

La Californie est l’un des états précurseurs sur le plan légal dans le cadre de tests effectués sur les voitures autonomes. On y trouve par exemple des règles concrètes sur la table. Mais tout n’est pas réglé pour autant. C’est ainsi que plusieurs constructeurs veulent rendre la législation encore plus souple. Le secteur ne veut pas entendre parler d’une autorisation individuelle à obtenir pour effectuer ces tests et souhaite que les véhicules autonomes pesant plus de 10.000 livres (4,5 tonnes) puissent être testés aussi.

Le secteur entend à terme également pouvoir effectuer des tests, sans qu’un conducteur humain ne soit présent, et expérimenter des véhicules dépourvus de contrôle manuel, comme un volant et des pédales.

De l’autre côté, il y a des associations de citoyens et de consommateurs qui aspirent, elles, à plus de contrôle sur ces véhicules. Elles plaident pour que des communautés locales décident quand les tests de voitures autonomes soient organisés dans leur environnement. Elles exigent aussi que ces voitures soient soumises pendant un an à des essais poussés, avant d’être réellement mises en circulation.

Les constructeurs automobiles aspirent eux, en toute logique, à un environnement le moins réglementé possible pour pouvoir tester sans être dérangés leurs voitures en vue de les lancer sur le marché en 2020. A l’inverse, des voix se font entendre, telles celle de Tom Maguire de la San Francisco Municipal Transportation Agency, pour affirmer qu’on ne peut se fier à une autoréglementation de la part des secteurs automobile et technologique.

Par ailleurs, des réserves fondées émanent du secteur même. C’est ainsi que des propositions actuelles stipuleraient que les voitures autonomes soient toujours tenues pour responsables en cas de collision, quelles que soient la cause et la manière dont l’accident s’est produit. Selon General Motors, ce genre de clause est ‘inutilement contraignante’ et pourrait donc compliquer encore les tests et l’évolution des voitures autonomes.

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