‘Les caméras piratées ont un mot de passe simpliste ou en sont dépourvues’

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Via le site web russe Insecam.org, qui diffuse illégalement des images en direct provenant de caméras privées, n’importe quel internaute peut épier des dizaines d’endroits. La police fédérale reconnaît le problème, mais évoque surtout la responsabilité des propriétaires des caméras en question. “Ils jettent littéralement leurs images en pâture”, déclare le porte-parole Peter De Waele.

“Au sens strict, il s’agit d’un cas de piratage”, ajoute De Waele. “Mais les propriétaires des caméras concernées facilitent grandement les choses en n’utilisant pas de mot de passe ou en conservant le mot de passe paramétré par défaut dans chaque nouvelle caméra.”

De Waele compare ce genre d’imprudence avec le fait de laisser traîner un tout nouvel ordinateur devant chez soi. Si quelqu’un s’en empare, c’est au sens strict un vol, mais il n’y a pas vraiment de quoi s’étonner.

“Les pirates doivent simplement ouvrir le mode d’emploi de la caméra pour connaître le mot de passe, qui n’est en général pas plus compliqué que ‘1234’”, affirme-t-il encore.

La police fédérale invite dès lors tous les propriétaires de caméras privées à paramétrer aussi rapidement que possible un mot de passe personnel, suffisamment complexe. Ils éviteront ainsi que des intrus et d’autres malfaiteurs puissent découvrir en ligne quand ils quittent leur habitation par exemple.

Dans l’affaire Insecam.org, le Centre pour la Cyber-sécurité (CCB) va prendre contact avec les propriétaires des caméras piratées. “Une fois qu’ils auront paramétré un nouveau mot de passe, les images ne seront plus disponibles publiquement”, prétend le porte-parole Andries Bomans.

(Belga/WK)

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