Les Britanniques boycottent l’audition de l’UE relative à l’espionnage chez Belgacom

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

La Grande-Bretagne brillait par son absence à la séance d’audition de l’UE à propos de l’affaire d’espionnage chez Belgacom. L’acteur principal de la pièce manquait donc à l’appel.

La Grande-Bretagne brillait par son absence à la séance d’audition de l’UE à propos de l’affaire d’espionnage chez Belgacom. L’acteur principal de la pièce manquait donc à l’appel.
A la surprise générale, Iain Lobban, le directeur du service de renseignements britannique GCHQ, n’a donc pas répondu présent à la séance d’audition de l’UE consacrée à l’affaire d’espionnage chez Belgacom. Les parlementaires de l’UE étaient furieux et trouvaient cela inacceptable.

Le journal De Tijd a pu consulter le courrier remis pour l’occasion par l’ambassadeur britannique. L’on peut y lire que les ‘activités des services de renseignements sont de la responsabilité de chaque pays membre et sortent de la compétence de l’Union européenne. Voilà pourquoi, et avec tout le respect dû, la Grande-Bretagne se voit forcée de refuser l’invitation lancée au directeur du GCHQ’.

Geert Standaert, le vice-président de Belgacom Service Delivery Engine, et Dirk Lybaert, secrétaire général, ont répondu et donné des explications à quelques questions particulièrement pertinentes. Vous trouverez le ‘streaming videolink’ de l’audition ici.

Belgacom a elle-même découvert le virus dans les systèmes des fournisseurs HP et Microsoft. Finalement, ce sont 124 des 26.600 systèmes IT qui étaient infectés. Standaert indiqua que tous les systèmes sont ‘clean’ aujourd’hui, y compris les routeurs Cisco. Le lien avec l’affaire d’espionnage qui avait été détectée en 2011 au Parlement européen a été passé sous silence par Dirk Lybaert. Il proposa cependant de comparer les données transférées au CERT.

Ce qu’on a appelé l”Operation Socialist’ du service de renseignements britannique a été découverte, après que le magazine Der Spiegel ait publié les documents du dénonciateur, Edward Snowden.

Belgacom a admis que c’était une piste possible à examiner. Dirk Lybaert ajouta qu’il n’est pas exclu que ce genre de piratage sophistiqué puisse encore arriver. Selon lui, le réseau externe de Belgacom n’a pas été infecté.

Le journal L’Echo a affirmé pour sa part que les services IT de la défense ont aidé Belgacom à vérifier qui se trouvait à l’initiative de ce scandale de mise sur écoute. Des informaticiens du service général du renseignement et de la sécurité auraient réussi à décrypter une première couche du code.

Le journal De Standaard a dévoilé aujourd’hui que les systèmes de Belgacom ne sont pas aussi ‘clean’ que l’opérateur télécom veut le faire croire.

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