Les actionnaires de RIM veulent vendre

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Research In Motion est cassée, et si les co-CEO Jim Balsillie et Mike Lazaridis ne parviennent pas à recoller les morceaux, il est préférable de vendre l’entreprise ou de mettre les brevets dans l’étalage.

Research In Motion est cassée, et si les co-CEO Jim Balsillie et Mike Lazaridis ne parviennent pas à recoller les morceaux, il est préférable de vendre l’entreprise ou de mettre les brevets dans l’étalage. Voilà la teneur très claire de l’appel lancé par l’actionnaire Jaguar Financial. Cette entreprise en a tout doucement assez de voir comment décrépit le fabricant du BlackBerry autrefois si populaire, pour finir par perdre toute consistance.

“Le statu quo actuel est inacceptable, RIM ne peut pas se permettre de s’assoupir”, écrit Vic Alboini, CEO de Jaguar, dans une lettre adressée au conseil d’administration de RIM. “Il est temps de changer radicalement de cap. Les managers doivent mettre tout en oeuvre pour maximaliser le valeur de l’actionnariat, avant qu’il n’en reste plus rien.”

Pour ce qui concerne cette valeur de l’actionnariat, les choses ne se présentent pas trop bien pour le fabricant canadien de smartphones. Depuis juin 2008, l’action de RIM a en effet déjà perdu 80 pour cent de sa valeur, dont 50 pour cent en 2011.

Alboini suggère dès lors qu’il est urgent d’engager une série de managers extérieurs. Ceux-ci pourront alors examiner les options qui se présentent sous une perspective nouvelle et prendre les mesures qui s’imposent, si le nouveau système d’exploitation QNX ne remet pas le BlackBerry en selle.

“Dans les circonstances actuelles, l’on ne peut pas continuer de miser sur un seul cheval”, déclare Alboini à l’agence Bloomberg. “Car qu’arrivera-t-il si les nouveaux produits ne connaissent pas le succès? Nous ne voulons quand même pas que RIM devienne une nouvelle Nortel?”

Ce qui crée les problèmes chez le fabricant du BlackBerry, c’est la lenteur avec laquelle de nouveaux appareils sont lancés, mais aussi le nombre restreint d’applications mobiles disponibles et l’absence quasiment totale d’appareils qui attirent les consommateurs moyens.

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