Les acheteurs en ligne ne se soucient guère de la durabilité

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Effectuer du shopping en ligne et se faire livrer les colis chez soi, c’est facile, mais en raison des nombreux déplacements exigés ainsi par l’e-commerce, l’on ne peut guère parler de durabilité. Le consommateur n’y accorde cependant guère d’importance, comme le conclut une étude du Vlaams Instituut voor de Logistiek (VIL). Des points de collecte de proximité pourraient cependant faire la différence.

Selon le VIL, le consommateur opte résolument pour la livraison à domicile de ses achats, sans payer de frais supplémentaires et sans guère se préoccuper de l’impact environnemental. “Seul un e-acheteur sur trois indique accepter de venir chercher son colis dans un magasin ou dans un point de collecte. Les gens ne sont pas prêts à payer un supplément pour une livraison durable manifeste”, indique l’étude. Les points de collecte semblent nettement plus durables, à en croire les simulations. “Si 75 pour cent des livraisons se faisaient via des points de collecte, l’impact sur le coût et sur l’environnement de ce qu’on appelle le ‘last mile’ régresserait de 60 à 80 pour cent.”

Ce qui est étonnant, même si les boutiques web s’en distinguent volontiers, c’est que l’acheteur en ligne n’accorde que peu d’importance au délai de livraison. 80 pour cent des commandes ne paraissent pas urgentes. La livraison consciemment différée des commandes ne semble toutefois pas générer un important gain écologique (9 pour cent).

Le VIL qualifie la pratique actuelle de l’e-commerce d’intenable à plus long terme au niveau tant écologique que financier et plaide pour une sensibilisation et une politique des prix intelligente. La livraison gratuite dans des points de collecte et un supplément de coût limité pour une remise à domicile semblent par contre acceptables en raison de la grande sensibilité au prix chez le consommateur. Des livraisons groupées pourraient, selon le VIL, être un ‘easy win’ intéressant, surtout à l’extérieur des villes, où l’impact environnemental par colis peut être jusqu’à quatre fois plus élevé. Inviter les chauffeurs à couper leur moteur lors de la livraison sur place pourrait diminuer de moitié les émissions de CO2 par colis transporté. Et l’utilisation de véhicules écologiques comme des vélos électriques ou des camionnettes LPG serait encore une meilleure solution. Ils pourraient alors limiter partiellement le parc des quelque 430.000 utilitaires très polluants qui parcourent nos routes.

Le VIL est une plate-forme de recherche pour le secteur logistique. Quasiment quinze entreprises ont collaboré à son étude E-green. 700 personnes y ont répondu. (Belga)

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