“Le trafic de données mobiles ne croît pas aussi vite qu’attendu, et de loin”

L’enquêteur de marché Analysys Mason affirme que la croissance européenne du trafic de données mobiles est loin d’atteindre le “doublement par an” attendu par certains.

L’enquêteur de marché Analysys Mason affirme que la croissance européenne du trafic de données mobiles est loin d’atteindre le “doublement par an” attendu par certains.

L’on a certes enregistré un bon rythme de croissance en 2009 – 110 pour cent -, mais cette année, la hausse n’est que de 35 pour cent, et il n’y a en outre “aucune perspective réelle d’un regain en 2011”, déclare Rupert Wood, principal analyst chez Analysys Mason.

En 2009, le consultant britannique Analysys Mason avait encore établi le rapport sur le secteur du haut débit en Belgique à l’attention du ministre Vincent Van Quickenborne et du contrôleur belge, l’IBPT. Analysys Mason conseille à présent aux opérateurs de réseaux mobiles de ne pas consentir de gros investissements dans la prochaine génération de réseaux mobiles (LTE) sur la base des chiffres de croissance actuels. Il leur recommande plutôt de tirer parti de “marges nettement plus saines”.

Selon Analysys Mason, 90 pour cent du trafic haut débit mobile est assuré par les PC, et c’est précisément là que se situe la croissance la plus faible. “Sur certains marchés, la croissance du trafic haut débit mobile s’est même carrément interrompue. Le nombre d’abonnés est certes en hausse, mais l’abonné moyen utilise de moins en moins de données”, prétend Wood.

La raison en est que “10 à 20 pour cent” seulement des données des téléphones intelligents (smartphones) transitent par les réseaux GSM dans les pays à réseaux haut débit fixes. “L’immense majorité de l’utilisation se fait en interne via WiFi et des réseaux fixes”, ajoute Wood.

Cela ne doit pas être une mauvaise nouvelle pour les opérateurs mobiles, car les données sur les smartphones sont plus coûteuses que sur les PC. Même avec un faible pourcentage de trafic par smartphones, les opérateurs obtiennent un meilleur mix de rentrées sur leurs réseaux, tout en n’étant pas obligés d’étendre radicalement la capacité de ceux-ci.

S’ils le font en surinvestissant dans LTE, ils accroissent leurs coûts et dévaluent en outre leur trafic de données, prévoit Wood.

Source: Trends.be

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