‘Le temps de Liberty Global est venu’

© Belga/Eric Lalmand
Pieterjan Van Leemputten

Lors d’une conférence de presse, le directeur de Telenet, Duco Sickinghe, a donné davantage d’explications sur son départ. C’est la tentative de rachat par Liberty Global qui s’est avérée décisive dans sa décision.

Sickinghe a loué la longue collaboration avec l’actionnaire principal de Telenet, Liberty Global, “mais à présent le temps est venu que quelqu’un de chez Liberty Global prenne la suite. Telenet se porte comme un charme aujourd’hui. Il n’y a donc pas de meilleur moment pour transmettre le relais à quelqu’un qui fera tout aussi bien.”

Le directeur jette un coup d’oeil satisfait sur ses douze années passées chez Telenet. Durant son discours, il vante les mérites des clients, du personnel, des partenaires et des différents gouvernements: “Je pense qu’en Flandre, mais aussi au niveau fédéral, un certain nombre de personnes ont joué un rôle énorme dans le développement de Telenet.” Et de qualifier l’héritage de l’infrastructure câblée de présent divin.

La culture Liberty

Liberty Global n’a pas demandé à Sickinghe de démissionner, mais comme il est à présent clair que l’entreprise américaine veut mettre la main sur la totalité de Telenet, il estime que le temps du changement est venu. “Qui peut diriger le mieux ce genre de processus? Cette intégration, il convient de la faire à partir de la culture du plus grand commun dénominateur qui est dans ce cas le groupe Liberty.

Il est manifeste aussi que tout le tintouin à propos du rachat a joué un rôle. “Je ne nie pas qu’il y a encore des traces de ce que nous avons connu en janvier”, a-t-il ajouté en se référant au moment où Liberty Global a pu augmenter sa participation dans Telenet de huit pour cent, mais qu’un rachat a provisoirement échoué. “L’on en arrive à une situation où la collaboration au sein d’une entreprise ou d’un conseil d’administration ne s’effectue plus aussi bien qu’avant.” Mais il est resté positif quant à l’avenir de l’entreprise.

Feuille blanche

L’on ne sait pas encore ce que va faire Duco Sickinghe dans le futur. Il ne le sait pas lui-même: “C’est une feuille blanche pour moi-même.” Lorsque Data News l’interroge sur ses ambitions, il répond qu’il s’intéresse surtout au coaching: “Ma compétence de base consiste à coacher des gens et à leur apprendre des choses. Si possible dans le secteur télécoms, mais pas nécessairement.”

Ce qui est certain, c’est que ce sera en dehors de la Belgique. D’après son contrat, Sickinghe ne peut en effet pas être actif dans une autre entreprise télécoms belge. Mais une fonction similaire aux Pays-Bas ne serait pas pour lui déplaire. Dans le passé, le directeur avait déjà été cité comme CEO potentiel de KPN, mais il l’avait à l’époque lui-même démenti.

“Peut-être vais-je travailler dans une entreprise plus modeste que je pourrai aider à grandir.” Il continue d’insister cependant sur le fait que toutes les options sont pour l’instant ouvertes.

Il n’a que des louanges pour son successeur. Quelqu’un ayant de l’expérience dans le mobile, le câble, les satellites et issu du groupe Liberty, c’est, selon lui, le meilleur choix. Sickinghe n’a pas participé à la désignation du nouveau directeur: “Mais nous avons déjà été manger ensemble.” Il n’y aura momentanément pas d’autres changements au sein du conseil d’administration. Il est resté vague à propos de changements au niveau du management.

‘La Belgique, c’est le top mondial’

Il est singulier que le CEO démissionnaire ait eu subtilement des mots aimables pour la concurrence. “Je pense qu’en Belgique, nous et quand je dis nous, ce n’est pas uniquement Telenet, appartenons au top mondial, et cela me satisfait énormément.”

Même si Sickinghe peut s’enorgueillir d’une carrière fructueuse, le Néerlandais demeure relativement modeste: “Même sans moi, Telenet serait allée de l’avant.” Il espère aussi que l’entreprise continuera d’évoluer: “Ma mission ne sera réussie que si, après mon départ, Telenet poursuit sa progression.”

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