Le système de suivi des victimes de Cisco devrait sauver des vies

Le géant des réseaux Cisco et quelques partenaires présentent ‘BeViTTS’ à la Clinique Universitaire d’Anvers. Il s’agit d’un système de traçage et de suivi (‘tracing & tracking’) spécialement conçu pour fournir de l’assistance en cas de catastrophes. Cette technologie devrait rationaliser l’aide et ainsi sauver des vies.

BeViTTS est l’acronyme de Belgian Victim Tracking and Tracing System. Le système vise une identification, un enregistrement et un suivi rapides d’un grand nombre de victimes de catastrophes. Il exploite tant la technologie de réseau sans fil de Cisco que les balises WiFi d’AeroScout, l’infrastructure backend et portail de l’éditeur belge de logiciels CITS et les scanners d’Intermec.”Quand une catastrophe survient, les victimes sont rassemblées en un lieu central, puis ‘triées’ (pour reprendre le terme technique anglais ‘triage’) par le ‘directeur de l’assistance médicale’ (le médecin chef en cas de catastrophe) sur base de l’importance de leurs blessures”, explique le chef de projet John Baekelmans de Cisco, “on leur attribue donc des ‘métabalises’, à savoir des petites cartes en carton d’une couleur symbolisant le degré d’urgence (noir = mort, rouge = grave, jaune = moins grave, vert = léger). Cette carte est également destinée à indiquer vers quel hôpital le blessé est dirigé. Bref: il s’agit là d’un système assez primitif en cette époque technologique.”Hotspot mobileCisco a rationalisé l’ensemble de ce processus grâce à sa technologie sans fil. “Lors du tri des victimes, le médecin utilise à présent une balise WiFi portant un code-barres sous forme d’un bracelet pour le bras ou le pied. On y trouve une petite roulette colorée afin de, comme pour les métabalises, indiquer la gravité des blessures. Le médecin dispose d’un scanner/PDA capable de lire le code unique des balises et de saisir des informations supplémentaires, comme un nom, une photo (le PDA intègre un appareil photo), un fichier son avec un diagnostic, etc.”, ajoute Baekelmans.Lorsqu’il a récolté suffisamment de renseignements sur le patient, il envoie le fichier sous forme d’un paquet XML vers son véhicule d’intervention. Ce dernier est équipé par Cisco d’un ‘hotspot mobile’: Le routeur IP mobile recherche immédiatement le réseau le plus rapide et expédie le fichier vers une base de données centrale. “Nous avons aussi pensé au problème de confidentialité”, avance Baekelmans, “le centre de crise reçoit un ‘login’ vers cette base de données qui ne met à disposition qu’une qualité limitée d’informations. L’hôpital peut alors consulter les données pathologiques de la victime.”Mais le récit technologique ne s’arrête pas là. A l’admission dans le service d’urgence de la clinique – les patients rouges d’abord -, des capteurs intégrés aux portes réagissent au passage d’une balise pour permettre au bracelet du patient d’envoyer les données qu’il contient, lesquelles aboutissent aussi dans le fichier de la base de données. Il est ainsi possible de savoir rapidement où le patient est soigné, ce qui est important pour sa famille.Standard internationalEn Belgique, Cisco souhaite que le gouvernement stimule l’utilisation de BeVITTS. “Cela n’a en effet de sens que si tous les hôpitaux exploitent le même système lors de catastrophes”, conclut Baekelmans, “l’objectif est même d’arriver à terme à un standard international (ou européen) d’échange de données en cas de catstrophes. Il n’existe en tout cas aucun autre pays au monde qui envisage une rationalisation technologique aussi poussée que BeViTTS.”

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