Le ‘système de crédit social’ chinois exerce son influence dans le monde entier

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Le système de crédit social chinois, avec lequel la Chine utilise des données massives (‘big data’) pour contrôler et analyser le comportement de ses 1,3 milliard de citoyens, exerce aussi ses effets à l’étranger. Voilà ce qui ressort d’une étude australienne publiée ce jeudi.

Ce système complexe attribue aux citoyens chinois des scores sur base par exemple de leur situation financière ou de leur comportement sur les médias sociaux. L’on s’attend à ce que d’ici 2020, il aide à décider quels citoyens pourront prétendre à quel emploi, prêt, voire vols aériens.

Selon une étude effectuée par l’Australian Strategic Policy Institute, le système a aussi “le potentiel pour intervenir directement sur la souveraineté d’autres pays”. Et de faire référence entre autres à la récente requête adressée par Pékin aux compagnies aériennes internationales en vue d’identifier différemment Taïwan sur leurs sites web. “Le crédit social a dans ces cas été spécifiquement utilisé pour forcer les compagnies aériennes internationales à reconnaître et à approuver la version de la vérité, selon le Parti Communiste chinois, et pour réprimer des visions alternatives de Taiwan”, peut-on lire dans l’étude.

Le système est également utilisé pour contrôler les entreprises étrangères actives en Chine. Depuis janvier, celles-ci doivent disposer d’un ‘code de crédit social unique’ à dix-huit signes. L’entreprise japonaise de vente au détail Muji s’est ainsi vu infliger une amende pour avoir mentionné Taïwan comme un pays sur ses emballages. Cette infraction a été enregistrée dans le ‘National Enterprise Credit Information Publicity System’, le registre officiel des entreprises.

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