Le SMS fête son vingtième anniversaire

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

C’est le 3 décembre 1992 qu’a été envoyé le tout premier SMS. Il fallut pourtant attendre 1996, avant que cette forme de communication fasse aussi son entrée en Belgique.

C’est le 3 décembre 1992 qu’a été envoyé le tout premier SMS. Il fallut pourtant attendre 1996, avant que cette forme de communication fasse aussi son entrée en Belgique.

Le 3 décembre 1992, le développeur de logiciels Neil Papworth envoya via son ordinateur des voeux de Noël anticipés au téléphone mobile d’un manager de l’opérateur télécoms britannique Vodafone. Ce fut là le début du SMS, un type de communication qui allait devenir incontournable pour de nombreux utilisateurs de GSM.

Il fallut cependant patienter jusqu’en 1996, avant que Proximus lance en premier ce service SMS en Belgique, à l’époque encore sous l’appellation ‘Proxitext’ et uniquement avec un certain nombre de petits messages standards préprogrammés. C’est en juin 1998 que le SMS tel que nous le connaissons aujourd’hui, fit son apparition dans notre pays avec l’introduction de ‘ProxiText Direct’. Plus tard cette année là, en septembre, Mobistar lançait également son service SMS.

La grande percée du texto n’eut toutefois lieu qu’aux alentours du changement de siècle. C’est peut-être malaisément compréhensible pour maints jeunes utilisateurs, mais ce n’est que depuis l’an 2000 en effet qu’il a été possible dans notre pays d’envoyer des SMS d’un opérateur à l’autre. A partir de là, tout alla vite, très vite même pour le texto.

Alors que le SMS était initialement utilisé pour s’envoyer réciproquement de brefs messages d’information, le support gagna progressivement en importance pour devenir un authentique ‘service chat’. Le SMS est bien vite devenu la vache à lait des opérateurs mobiles. En 2007, un abonné Mobistar en envoyait/recevait en moyenne quelque 100. Aujourd’hui, ce nombre a atteint pas moins de 327 par utilisateur de GSM. Chez Belgacom, cette moyenne atteignait même pour la première fois les 400 SMS au cours du dernier trimestre, contre 246 encore en 2009.

Ralentissement de la croissance Il n’empêche que l’avenir du SMS apparaît sombre et ce pour la première fois. Dans de nombreux pays, le texto a déjà perdu de sa popularité. Via Facebook, iMessage, WhatsApp et plusieurs autres applications, les utilisateurs de smartphones peuvent en effet en envoyer quasi gratuitement. Les opérateurs mobiles perdent ainsi des milliards. L’analyste de marché Ovum estime du reste que le secteur télécoms a perdu dans le monde en 2011 plus de 14 milliards de dollars en raison de la popularité croissante de ces alternatives. D’ici 2016, la perte pourrait même atteindre les 54 milliards de dollars.

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