Le secteur public recherche 700 informaticiens

Si les administrations veulent mener à bien l’ensemble des projets ICT qui ont été approuvés, elles devront recruter quelque 700 informaticiens. Soit une augmentation de 14% par rapport au personnel IT actuellement en place. Tandis que les candidats placent la barre plus haut en matière salariale.

Si les administrations veulent mener à bien l’ensemble des projets ICT qui ont été approuvés, elles devront recruter quelque 700 informaticiens. Soit une augmentation de 14% par rapport au personnel IT actuellement en place. Tandis que les candidats placent la barre plus haut en matière salariale.

Les pouvoirs publics emploient 4.800 informaticiens en équivalents temps plein, mais restent confrontés à une pénurie importante de 677 personnes. “Les chiffres datent de mars 2005, mais je suis convaincu que rien n’a changé depuis, confie Peter Strickx, ‘chief technology officer’ de Fedict, le département ICT fédéral. Il faut alors jongler avec les priorités des différents projets.”

Toujours selon Strickx, la pénurie d’informaticiens se situe surtout au niveau des grands services publics fédéraux comme les Finances, la Sécurité sociale et la Justice. “En outre, un autre problème va surgir à plus long terme puisque près de 600 spécialistes IT internes ont entre-temps passé le cap des 50 ans. La plupart ne seront dès lors plus en activité d’ici 10 ans.”

Pour l’instant, une enquête est en cours pour analyser les besoins ICT des différentes administrations, dont les résultats seront connus d’ici quelques mois. Tandis qu’en septembre, le bureau de recrutement fédéral Selor entame une campagne visant à engager de 200 à 300 informaticiens. “Je constate qu’il devient plus difficile d’attirer des informaticiens dans la fonction publique. Les exigences salariales sont mises sur la table dès les premiers entretiens d’embauche. S’ils n’obtiennent pas satisfaction à ce niveau, ils refusent de continuer à négocier.”

Peter Strickx ajoute que les candidats exigent une assurance groupe ou une voiture de société, ce qui est pratiquement impossible dans le public. De nombreux informaticiens licenciés du secteur privé se tournent désormais vers les administrations, mais “nous ne voulons pas être la poubelle du privé”, avertit Strickx. D’autant que le public a souvent des projets originaux et innovants. C’est ainsi que Jonas De Meulenaere a choisi récemment de quitter Capgemini pour Smals, le prestataire de services privilégié du monde de la santé et des services publics fédéraux. Il a certes dû renoncer à sa voiture et à divers avantages extra-légaux, mais “j’ai désormais l’impression de pouvoir réaliser des choses plus nobles que simplement accroître les profits d’une banque.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire