Le secteur des télécommunications craint une scission régionale

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les acteurs belges du marché des Télécoms craignent une éventuelle régionalisation de la politique en matière de télécommunications. Cette régionalisation mènerait selon eux à une situation chaotique. Voilà ce qu’écrivent De Tijd et L’Echo.

Les acteurs belges du marché des Télécoms craignent une éventuelle régionalisation de la politique en matière de télécommunications. Cette régionalisation mènerait selon eux à une situation chaotique. Voilà ce qu’écrivent De Tijd et L’Echo.

“Il est naïf de croire qu’une scission n’est pas à l’ordre du jour des négociations”, déclare Benoit Scheen, CEO de Mobistar et président de la Plateforme des Opérateurs Télécoms, l’association de tous les acteurs concernés en Belgique, sauf Belgacom. Cette plateforme n’est également pas partisane d’une régionalisation, même si elle préfère attendre de voir comment cette éventuelle régionalisation va être organisée.

Non pas qu’une régionalisation des Télécoms soit soudainement devenue une priorité à la rue de la Loi, mais la crainte persiste de voir le dossier utilisé comme monnaie d’échange lors des négociations. Scheen prévoit de très nombreux problèmes en cas de régionalisation et fait référence au chaos qui existe déjà autour des normes de rayonnement qui sont plus strictes à Bruxelles que dans les autres régions. En cas de scission régionale, chaque région pourra adopter ses propres tarifs wholesale et prendre des décisions de façon autonome concernant la répartition des spectres et des numéros. Le secteur craint alors un chaos technique et administratif et une diminution des investissements consentis par les acteurs étrangers.

D’ailleurs, Guy Verhofstadt avait déjà suggéré une scission de la politique en matière de télécommunications au début de l’année 2008. Le régulateur IBPT avait alors fait savoir que cette scission était irréalisable d’un point de vue technique. Il faut donc attendre de voir ce que le préformateur Elio Di Rupo va faire de ce dossier en tant qu’ancien ministre des télécommunications et des entreprises publiques. Sa principale inquiétude est évidemment d’éviter que le flux de dividendes de Belgacom vers l’état ne se dessèche.

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