“Le risque d’accidents ferroviaires graves subsiste avec TBL1+”

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Les experts qui, depuis la catastrophe ferroviaire de Buizingen, analysent la sécurité du rail belge, s’en prennent très durement à la direction de la SNCB et aux responsables politiques dans leur rapport.

Les experts qui, depuis la catastrophe ferroviaire de Buizingen, analysent la sécurité du rail belge, s’en prennent très durement à la direction de la SNCB et aux responsables politiques dans leur rapport.

Ce rapport d’experts sera présenté aujourd’hui à la commission spéciale de la Chambre. Il est très critique aussi à l’égard de TBL1+, l’une des actualisations de TBL qu’Infrabel et la SNCB font fébrilement installer sur les voies et les trains après la tragédie de Buizingen. “Nous craignons que le risque d’accidents ferroviaires graves demeure bien présent”, affirment les experts dans les journaux du groupe Corelio.

Autres points de critique importants: le monde politique connaît parfaitement le prix de la sécurité sur le réseau ferroviaire, mais pendant des décennies, il n’y a pas consacré suffisamment d’argent. Par ailleurs, la direction de la SNCB s’est trop peu occupée de la sécurité et persévère obstinément dans ses choix erronés du passé.

Le porte-parole de la ministre des entreprises publiques, Inge Vervotte, réagit en déclarant que l’installation du système de freinage TBL1+ sur les voies et trains belges “se déroule dans la perspective du système de sécurité européen ETCS”.

“Dans les années nonante et après l’accident de trains de Pécrot, l’on a opté pour l’ETCS européen”, explique le porte-parole de Vervotte. “Mais des problèmes subsistaient, ce qui explique que c’est TBL1+ qui est à présent déployé. Ce système rend parfaitement possible la mise en place d’ETCS. Façon de parler, il ne faudra plus installer ‘que’ des balises supplémentaires et du nouveau software.” A partir de 2012, les principaux points névralgiques, les trains et les locomotives devraient être équipés de TBL1+, selon lui.

A la critique de savoir pourquoi l’on n’a pas pendant des décennies consacré suffisamment d’argent à la sécurité sur le rail, Vervotte réagit: “Entre 2005 et 2012, l’on a à chaque fois dégagé un budget suffisant, mais il n’a pas été entièrement dépensé. C’est ainsi qu’entre 2005 et 2009, quatre-vingts millions d’euros étaient prévus pour l’installation sur les voies, dont 73 millions seulement ont été utilisés.” Les raisons de ces dépenses inférieures au budget prévu résident entre autres dans les problèmes d’homologation provoquant des retards, ainsi que dans des difficultés à trouver le personnel suffisant.

Source: Belga

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