Le projet eHR gouvernemental va-t-il être relancé?

© Belga
Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le service public fédéral Fedict assumera la responsabilité du redémarrage du projet eHR du SPF Personnel et Organisation. Initié en 2007, le projet eHR du SPF Personnel et Organisation visait l’informatisation du traitement centralisé des 65.000 fonctionnaires fédéraux. Une opération qui avait été qualifiée à l’époque ‘de migration des années ’30-’40 vers l’ère de l’informatique’. Confié à EDS (rachetée ensuite par HP) en collaboration avec Ernst&Young et Acerta, le projet revêtait une valeur de quelque 26 millions d’euros et courait sur une période de 7 ans environ.

Le service public fédéral Fedict assumera la responsabilité du redémarrage du projet eHR du SPF Personnel et Organisation.

Initié en 2007, le projet eHR du SPF Personnel et Organisation visait l’informatisation du traitement centralisé des 65.000 fonctionnaires fédéraux. Une opération qui avait été qualifiée à l’époque ‘de migration des années ’30-’40 vers l’ère de l’informatique’. Confié à EDS (rachetée ensuite par HP) en collaboration avec Ernst&Young et Acerta, le projet revêtait une valeur de quelque 26 millions d’euros et courait sur une période de 7 ans environ.

Mais le projet connut de graves problèmes, à tel point que Data News annonçait en avril dernier qu’il menaçait d’être un fiasco et que l’on allait faire appel au SPF Fedict pour reprendre son contrôle. La nouvelle est confirmée aujourd’hui, notamment suite aux évaluations extrêmement négatives du projet tant par l’Inspection des Finances que par Fedict même.

La question est à présent de savoir si le secrétaire d’Etat à la fonction publique Hendrik Bogaert va reprendre le projet depuis le début, ce qui doublerait quasiment le prix de revient pour le porter à 49 millions d’euros, ou s’il va en récupérer des éléments. Sur le site web du SPF, deux modules semblent en effet être actifs, en l’occurrence ‘administration de base’ (les données de base comme le nom, l’adresse, etc.) et ‘mieux gérer son temps’ (demande d’absences, etc.). Il n’est pas non plus clair de savoir s’il va encore collaborer avec les mêmes acteurs que précédemment.

Ce qui est évident par contre, c’est que le projet ne se déroule absolument pas au gré du SPF Personnel et Organisation même, qui se sent ignoré pour le travail presté. En mai dernier, Jacky Leroy, président du comité de direction du SPF Personnel et Organisation, déclarait encore que “le programme d’exécution du projet était de nouveau satisfaisant depuis février 2010”, et que “nous aurions atteint nos objectifs en 2012 et 2013 avec un moteur salarial fonctionnel au 1er janvier 2014”. L’Inspection des Finances n’estime pour sa part pas non plus que le délai de décembre 2014 – la date butoir que s’est fixée le secrétaire d’Etat Bogaert – n’est pas pas réaliste et que le retard accumulé pourra être rattrapé en deux ans.

Sur La Première, Jacky Leroy affirmait du reste ce matin, dans une réaction aux remarques formulées par le ministre du budget Chastel, que les 22 millions d’euros supplémentaires à investir dans l’ensemble ne l’étaient pas encore, de sorte qu'”il n’est pas encore question de gaspillage financier” et qu’il s’agit de consacrer toute son attention à une alternative, à côté des solutions consistant à ‘tout refaire’ ou ‘à dépenser 22 millions de plus’.

La décision sur ce dossier est attendue lors du conseil ministériel du 13 juillet prochain ou de celui du 20 juillet.

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