Le progès ICT menace l’emploi en Belgique

Le Bureau Fédéral du Plan a effectué une étude portant sur le revers de la médialle de l’essor technologique. L’utilisation de l’informatique stimule en effet le recours à la main d’oeuvre étrangère à moindre coût et pourrait donc s’avérer néfaste pour l’emploi chez nous.

Dans le cadre de [son étude], le Bureau Fédéral du Plan a analysé le nombre d’emplois susceptibles de disparaître dans le secteur des services. Une disparition au profit de l’externalisation ‘offshore’ évidemment. L”offshoring’, à savoir le recours à de la main d’oeuvre étrangère à bas salaire, est rendu possible par l’échange aisé d’informations via l’ICT. Un emploi est menacé lorsqu’il répond à 4 critères: il utilise l’ICT de manière intensive, le service produit peut être échangé et traité via l’ICT, le travail implique un haut degré d’information ou de connaissance, et il n’exige pas de contact visuel.Dans notre pays, plus de 17 pour cent des emplois, soit 700.000, pourraient disparaître. En 1993, on en était encore à 14 pour cent. Selon l’étude, nous avons quasiment atteint le point culminant. Dans l’UE (du moins dans les 15 anciens pays membres), le nombre d’emplois à externaliser atteindrait les 19 pour cent, contre 18 pour cent aux Etats-Unis.La menace concerne surtout le secteur ICT et le monde financier. Dans les secteurs des assurances et des pensions, 87,5 pour cent des emplois pourraient être sous-traités à l’étranger, 78,6 pour cent dans l’arbitrage financier et 78,8 procent dans les services informatiques et apparentés.

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