Le piratage logiciel et l’ignorance vont de pair

La connaissance limitée qu’ont les PME belges de l’utilisation (il)légale des logiciels engendre des problèmes et plus particulièrement le piratage. Voici en bref la conclusion d’une étude effectuée à la demande de la Business Software Alliance (BSA) par la Karel De Grote Hogeschool à propos de la politique et de la gestion dans le domaine des logiciels au sein des PME.

L’association des éditeurs de logiciels, la Business Software Alliance (BSA), affirme que le secteur belge des logiciels a perdu en 2004 quelque 300 millions de dollars (244 millions d’euros) à cause des programmes illégaux. Pourtant, l’immense majorité (94 pour cent) des 604 chefs d’entreprises et managers IT de PME (5 à 99 employés) interrogés estiment que leur entreprise est en ordre avec leurs licences logicielles.A y regarder de plus près, il semble que seuls 60 pour cent d’entre eux savent ce que signifie la gestion légale des logiciels. Le software légal doit répondre à trois conditions: il faut des licences pour tous les logiciels installés, il faut autant de licences que d’installations et il faut que ces licences soient payées. 42 pour cent des personnes interrogées admettent par ailleurs que leur entreprise n’applique pas une politique claire en matière de logiciels.Environ la moitié des PME visées par l’étude ne sait pas exactement combien coûte une licence. Par ailleurs, 70 pour cent d’entre elles déclarent trouver les logiciels coûteux à très coûteux. Cette question du prix revient également dans les solutions possibles mentionnées par les PME pour lutter contre le piratage logiciel: des licences plus abordables seraient les bienvenues, selon elles.Autres suggestions: une meilleure information et une sensibilisation plus poussée, mais aussi davantage de contrôles. Pas moins de 7 PME sur 10 approuvent les sanctions pour combattre les logiciels illégaux, avec l’amende financière comme l’option la plus adéquate, outre les avertissements et l’acquisition obligatoire de licences valables. D’autre part, seuls 60 pour cent des entreprises connaissent le responsable juridique de fait (en l’occurrence le chef d’entreprise).Tant la BSA que l’association des entrepreneurs UNIZO estiment que l’étude indique clairement la nécessité d’une meilleure information sur les licences logicielles. Les deux organisations vont lancer des initiatives personnelles et des campagnes.

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