Le patron ne le sait pas (non plus)

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Nous étions tous assis autour de la table, à l’époque encore avec John Cordier. Vous imaginez, alors que cela fait huit ans déjà qu’il nous a quittés.

Nous étions tous assis autour de la table, à l’époque encore avec John Cordier. Vous imaginez, alors que cela fait huit ans déjà qu’il nous a quittés.

Nous étions tous réunis dans la salle de conférences de Sun Microsystems à Santa Clara. C’était au beau milieu des années ’90. Subitement, un homme sympa en jeans et chaussures de sport entra en traînant les pieds. Il nous parla d’ICT bientôt accessible comme l’est l’électricité à la prise ou l’eau au robinet. Scott McNealy était nettement en avance sur son temps.

Il est de plus en plus évident que les logiciels et applications IT ne peuvent être simplement disponibles en ouvrant un robinet car c’est quand même assez complexe. Google connaît régulièrement des problèmes. Plusieurs centres de données ont jeté l’éponge ces douze derniers mois, y compris Belgacom, même s’il s’appelle dans ce cas Scarlet. Des réseaux sont paralysés, même chez des acteurs aussi réputés que Colt Telecom ou Verizon Business. “Chaque jour, il y a des difficultés ci et là”, explique un expert. Le hic, c’est que ces quinze dernières années, nombre de fournisseurs de services et d’opérateurs télécoms ont fortement réduit le nombre de leurs ingénieurs et informaticiens au profit de business men/women.

Le support des réseaux est centralisé, souvent à Londres, parfois même dans l’un des pays de l’ex-bloc de l’Est pour des raisons financières. Cela marche, aussi longtemps que les problèmes ne sont pas trop graves. Mais une fois que le réseau de la Banque Nationale de Belgique est perturbé, il est hautement préférable de pouvoir compter sur une assistance de proximité. Si le patron de l’opérateur télécom peut discuter du problème en connaissance de cause, sans devoir s’en référer à une quelconque note, c’est particulièrement apprécié et cela constitue un soulagement pour le client et donc aussi pour le CIO.

John Cordier était ce genre de patron qu’on ne rencontre plus guère aujourd’hui, me semble-t-il.

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