Le nuage Amazon s’est troué… une fois de plus

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les tempêtes qui ont perturbé l’alimentation électrique sur la côte est des Etats-Unis, ont causé aussi des problèmes aux services ‘cloud’ d’Amazon. Une fois de plus, pourrait-on dire.

Les tempêtes qui ont perturbé l’alimentation électrique sur la côte est des Etats-Unis, ont causé aussi des problèmes aux services ‘cloud’ d’Amazon. Une fois de plus, pourrait-on dire.

Les tempêtes qui ont balayé la côte est des Etats-Unis et les problèmes de courant qui s’en sont suivis, ont semé la pagaille au niveau des Amazon Web Services, comme ceux fournis par le centre de données de Virginie du Nord. Résultat: des services comme Netflix et Instagram ont été indisponibles des heures durant, et les entreprises n’avaient même aucune certitude quant à savoir si leurs données étaient bien sécurisées. C’était déjà le deuxième incident du genre au mois de juin. Tel fut aussi le cas en avril 2011, alors qu’en décembre 2011, il y eut des problèmes de capacités de stockage, ce qui a chaque fois mis Amazon dans l’embarras. Il a fallu cette fois quelque 20 heures avant que l’entreprise ne remette ses services en fonction.

Ne pas exagérer

Les problèmes qu’ont connus les services web d’Amazon dans le nuage, attirent une fois encore l’attention sur les dangers qui peuvent se poser à une entreprise, dont le fonctionnement dépend des services de tiers. Vu l’expérience acquise au fil de décennies d’externalisation de services, ce n’est pas un problème nouveau, mais l’importance de l’ICT pour les entreprises rend toujours plus aigue la non-disponibilité de services ICT par des tiers. Surtout si la vente et la fourniture des services sont du ressort de ces services ICT, comme c’est le cas des services web. Une autre menace, c’est que toujours plus de services publics optent sciemment pour des environnements ‘cloud’ pour tous leurs services possibles, ce qui entraîne des conséquences négatives à une échelle encore plus grande.

Il n’empêche qu’il faut remettre ces problèmes dans leur juste perspective, estiment les experts. L’impact des perturbations dans le centre de données de la Virginie est d’autant plus grand qu’il s’agit en l’occurrence du plus important (et du plus ancien) centre de données d’Amazon. Selon un analyste d’Accenture, Huan Liu, ce centre de données compte six fois plus de serveurs et de lames (‘blades’) que le deuxième plus grand serveur d’Amazon (en Irlande). Le rapport coûts/profits reste encore et toujours positif pour les services d’Amazon, déclare-t-on cependant.

En outre, les clients doivent eux-mêmes accorder aussi plus d’attention aux aspects redondants de leurs applications. Il ne suffit pas de faire confiance aux promesses de facilités de ‘fail-over’ automatiques des services ‘cloud’ comme Amazon. Il est conseillé de veiller soi-même à ce que les charges de travail des services web soient réparties entre les centres d’Amazon dans plusieurs régions et ne soient pas concentrées dans une même région, bref de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. En général, l’on affirme que quiconque suit bien les règles des meilleures pratiques d’Amazon, ne connaîtrait que peu ou aucun problème. En outre, les clients – notamment les petites startups – doivent être conscients qu’économiser sur la redondance (tant au niveau de l’attention que de l’investissement) n’est pas conseillé. Lors de la répartition des services dans plusieurs régions, ils doivent tenir compte aussi d’aspects tels la protection de la vie privée, ce qui peut compliquer d’autant des solutions possibles.

Les clients auront assurément à terme intérêt à faire appel à plusieurs fournisseurs ‘cloud’ pour leurs besoins de redondance, mais cela exigera davantage de standardisation et de collaboration entre fournisseurs que ce qui existe (ou est possible) aujourd’hui.

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