Le monde en 2010 : Mobistar et Telenet ne fusionnent pas (encore)

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Mobistar et Telenet ne fusionneront pas en 2010. La concurrence n’est pas assez effrénée et les bénéfices enregistrés par les opérateurs de téléphonie mobile sont encore trop élevés. Mais la situation change.

Mobistar et Telenet ne fusionneront pas en 2010. La concurrence n’est pas assez effrénée et les bénéfices enregistrés par les opérateurs de téléphonie mobile sont encore trop élevés. Mais la situation change.

Les packs sont la clé pour 2010. Rien de neuf dans tout cela. Si ce n’est qu’ils sont de plus en plus nombreux. Il existe aujourd’hui des packs télévision, Internet, ligne de téléphone fixe et GSM.

Ces packs sont un problème pour Mobistar et Base qui ne disposent pas d’une offre télévisée. Par conséquent, un nombre sans cesse croissant de leurs clients se tourne vers la concurrence. Les nouveaux clients ne sont attirés qu’au moyen de promotions hors du commun. Cette situation est moins rentable. La fusion de Mobistar, Telenet et plus tard éventuellement VOO permettrait de voir apparaître un acteur qui disposerait d’une offre complète parfaitement en mesure de concurrencer et même de devancer Belgacom sur tous les terrains.

Mobistar nourrit cette idée depuis sa création en 1996, mais n’a jamais eu besoin de la concrétiser. Les choses risquent toutefois de changer aujourd’hui que l’IBPT, l’organe de régulation des télécommunications, s’attaque aux bénéfices de Mobistar. Les tarifs de téléphonie mobile vont diminuer en 2010. De façon drastique.

Actuellement, les tarifs sont fixés à 7,2 cents pour une minute d’appel vers Proximus, 9,02 cents vers Mobistar et 11,43 cents vers Base. TVA non comprise. Une nouvelle méthodologie européenne ramènera ces tarifs à environ 1 cent la minute d’ici le début de l’année 2012. Pour Belgacom, il s’agit d’une opération neutre. Base et Mobistar sont les dindons de la farce. Aucune diminution des tarifs n’a été enregistrée en 2009.

Le gagnant est le bon vieux téléphone fixe. Après seize, dix-sept ans, il peut enfin arrêter de subsidier le téléphone portable, ce pique-assiette. Les forfaits téléphoniques fixes deviennent de plus en plus intéressants. Un autre point négatif pour Mobistar.

Lorsque Mobistar s’affaiblit, Telenet se renforce. Grâce à sa nouvelle technologie Docsis 3, Telenet sera en mesure en 2010 d’offrir des vitesses bien plus élevées et de devancer Belgacom. Mais l’opérateur court le risque que ses clients n’optent pas pour la rapidité, mais pour le prix et s’orientent donc vers des packs qui deviennent eux aussi de plus en plus rapides.

Cela équivaut à marcher sur des oeufs. Dans le domaine de la téléphonie mobile, Telenet ne doit pas faire preuve d’autant de prudence. Chaque nouveau client est une plus-value. Que ce client provienne de Base ou Belgacom, il s’agit également d’un gain pour Mobistar qui fournit les connexions radio à Telenet. Si ce nouveau client provient de Mobistar, il s’agit dans ce cas d’une perte.

Vu que l’Internet mobile devient le centre d’intérêt majeur de Telenet et que Mobistar s’y intéresse lui aussi au plus haut point – Internet everywhere, vous savez bien – les dommages pourraient être conséquents. Sans oublier le fait que Telenet est le candidat logique pour la quatrième licence de téléphonie mobile. Cet aspect peut encore renforcer la concurrence. Telenet est donc profondément enracinée dans la télévision, mais aussi dans la téléphonie et l’Internet mobiles.

Les packs télévision, les bénéfices en baisse dans le domaine de la téléphonie mobile et la concurrence de plus en plus effrénée caractériseront 2010 et inciteront Mobistar à envisager une fusion avec Telenet. Mais le moment clé ne sera pas encore pour 2010.

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