Le ministère américain de la Justice ne sollicite plus les adresses IP d’un site protestataire

Jeff Sessions, le ministre américain de la Justice © Reuters
Els Bellens

Le ministère américain de la Justice renonce à solliciter les adresses IP des visiteurs d’un site web anti-Trump.

Le ministère de la Justice a adapté sa demande d’informations à l’hébergeur web du site distruptj20.org. Il ne sollicitera plus toutes les informations sur ses visiteurs, dont leurs adresses IP. C’est là une bonne nouvelle pour DreamHost, l’entreprise d’hébergement du site et ce, même si elle n’échappe pour autant pas encore à un procès.

Dreamhost avait indiqué précédemment que le ministère de la Justice lui avait fait parvenir un mandat d’investigation lui réclamant toutes sortes d’informations sur des visiteurs. Selon l’hébergeur, il était question d’1,3 million d’adresses IP et de milliers de données de contact et de photos, dans le but de déterminer qui avait visité le site susmentionné. L’entreprise d’hébergement avait rejeté la demande et avait reçu le soutien de divers défenseurs du respect de la vie privée.

Le ministère réagit à présent et adapte son mandat d’investigation. Il indique qu’il ignorait que Dreamhost disposait de tant d’informations sur les visiteurs et ajoute qu’il ne s’intéresse pas aux 1,3 million d’adresses IP. “Dans cette affaire, l’autorité se concentre sur le planning, l’organisation et la participation de personnes aux manifestations du 20 janvier 2017”, écrit le ministère dans un courrier adressé au tribunal. DreamHost, de son côté, déclare que la nouvelle requête est encore et toujours illégale. L’affaire sera jugée plus tard cette semaine.

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