Le London Stock Exchange brade-t-il la plate-forme Microsoft?

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Xavier Rolet, le nouveau CEO de la bourse londonienne ou ‘London Stock Exchange’ (LES) fait tabula rasa avec le passé. Selon les médias britanniques, il serait sur le point de se débarrasser de la plate-forme de négoce d’actions de Microsoft.

Xavier Rolet, le nouveau CEO de la bourse londonienne ou ‘London Stock Exchange’ (LES) fait tabula rasa avec le passé. Selon les médias britanniques, il serait sur le point de se débarrasser de la plate-forme de négoce d’actions de Microsoft.

Le LSE “semble prêt” à brader la plate-forme TradElect, écrit le Financial Times. La bourse londonienne elle-même ne souhaite pas confirmer ces propos.

TradElect a été développée par Accenture et Microsoft. Selon certains médias britanniques, l’opération aurait coûté quelque 40 millions de livres. La plate-forme devait servir de système permettant de voir, presque en temps réel, les changements relatifs au négoce d’actions. Le système tourne sur des serveurs HP Proliant équipés de Windows Server 2003. Le logiciel proprement dit est un mix de programmes C# et .Net. Le Windows SQL Server 2000 tourne à l’arrière-plan. La technologie de réseau, enfin, est signée Cisco.

Au mois de septembre de l’an dernier, le LSE a connu une [lourde panne informatique d’environ 7 heures], alors même que les pourvoyeurs de crédits Freddie Mac et Fannie Mae faisaient plus que jamais la une de l’actualité. À l’époque, il a été avancé – très vaguement – que cette panne était due à des ‘problèmes de réseau’. C’était déjà la deuxième fois en un an qu’une telle mésaventure se produisait. À l’arrière-plan, des voix se sont élevées pour dire que le problème était dû à un système TradElect défaillant. Aujourd’hui, ces voix se font de plus en plus fortes.

D’aucuns prétendent que Clara Furse, CEO du LSE, était le ‘moteur’ de TradElect. Elle a été remerciée le mois dernier et son successeur, Xavier Rolet, a annoncé qu’il examinerait de près les coûts et la structure opérationnelle. Selon certains médias britanniques, des têtes pourraient tomber parmi le personnel et la technologie pourrait être limitée. Près de la moitié des dépenses du LES sont en effet consacrées à l’informatique.

Une telle évolution ne déplairait pas aux amateurs de Linux, [comme l’écrit notamment Computerworld]. Ces derniers attirent l’attention sur les systèmes performants MarketPrizm de Chi-X, concurrent du LSE. Des systèmes qui, bien entendu, sont basés Linux. D’autres bourses comme l’Euronext, le New York Stock Exchange et le Chicago Mercantile Exchange sont elles aussi équipées de systèmes Linux.

Ce qui fait mal dans toute cette histoire, c’est qu’en 2007, Microsoft menait encore une campagne en ligne avec ‘The Highly Reliable Times’, un journal qu’elle avait elle-même imaginé. Une des manchettes de ce journal était ‘London Stock Exchange chooses Windows over Linux for reliability’. Plutôt cynique compte tenu du contexte.

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