Le ‘Google européen’ sur une voie de garage?

Plus tôt cette semaine, l’Allemagne annonçait vouloir fortement investir dans son industrie IT, ce qui pourrait contribuer à ce que le souhait caressé surtout par la France d’un moteur de recherche européen reste lettre morte.

Le [projet Quaero] a pour but non seulement d’engendrer un moteur de recherche focalisé sur du contenu européen, mais aussi d’héberger les techniques de recherche multimédias à haute valeur technologique. Le domaine visé ‘quaero.org’ renvoie momentanément au domaine gtfa-2006.com appartenant apparemment à une organisation conjointe franco-allemande. Le domaine quaero.eu, lui, est en cours de construction, mais semble être la propriété d’un particulier français.Le secrétaire d’état allemand aux affaires économiques, Hartmut Schauerte, en remet une couche en déclarant que le gouvernement allemand va se retirer du projet pour créer son propre site de recherches baptisé ‘Theseus’. La collaboration avec la France sur le projet Quaero ne dépasserait donc pas le stade des ‘groupes de travail’. “Le consortium créé entre les gouvernements français et allemand n’existe cependant plus”, ajoute Schauerte.Assez bizarrement, ces propos sont démentis par des fonctionnaires français qui affirment à leur tour que le projet est toujours sur les rails, conjointement avec les Allemands. Quant aux collaborateurs du monde académique, ils se taisent, ce qui donne quand même nettement l’impression que le souhait émis par Chirac de prévoir un contrepoids aux moteurs de recherche orientés vers le monde anglo-saxon, comme Google et Yahoo, ne dépassera provisoirement pas le stade de l’intention.

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