Le futur gouvernement sera soumis à des exigences IT

S’il n’en tenait qu’à Beltug, l’organisation des utilisateurs du secteur IT, l’agenda des négociations gouvernementales en matière de questions IT éventuelles serait déjà fixé. Beltug a en effet déjà préparé un mémorandum complet à propos d’une série de problèmes IT importants.

S’il n’en tenait qu’à Beltug, l’organisation des utilisateurs du secteur IT, l’agenda des négociations gouvernementales en matière de questions IT éventuelles serait déjà fixé. Beltug a en effet déjà préparé un mémorandum complet à propos d’une série de problèmes IT importants.

“Le nouveau gouvernement devra développer une vision ambitieuse en vue de transformer la Belgique en une société de l’information compétitive”, estime Beltug. L’organisation des utilisateurs du secteur IT entend orienter les négociations dans la bonne direction et publie par conséquent un [‘Mémorandum adressé au gouvernement’].

L’organisation évoque le besoin d’un ministre de l’IT. “Dans un environnement qui change si vite et où il est important d’être le ‘premier’, l’on doit pouvoir prendre des décisions rapidement”, y déclare-t-on. “Le ministre en charge de l’IT doit être le promoteur et le défenseur de la société de l’information en Belgique et en Europe, et ce en libéralisant le secteur.” Ce nouveau ministre devra s’occuper du suivi des directives européennes, comme celles concernant les ‘All IP-networks’ ou les ‘Next Generation Networks’.

L’organisation plaide aussi logiquement pour une meilleure concertation entre les différentes communautés. L’accord de collaboration en matière télécoms (les télécoms sont une matière fédérale, mais la radio et la télévision sont elles des matières culturelles et donc scindées) n’a été signé qu’en mai 2007. Pour Beltug, il faut donner toutes les chances à cet accord. Logiquement, l’organisation en arrive ainsi aussi au statut de l’IBPT. Selon elle, ce ‘régulateur’ n’est pas suffisamment puissant.

Beltug énumère ensuite toute une série de mesures destinées à améliorer la concurrence dans le secteur télécom – la position dominante de Belgacom et les prix élevés que l’entreprise exige pour l’utilisation de son réseau, la promotion des connexions à haut débit sans fil, la régularisation des tarifs de terminaison, etc. – et qui rejoignent souvent le point précédent: le besoin d’un puissant régulateur.

Le statut de Belgacom est lui aussi abordé. Ce qui est étonnant ici, c’est qu’alors que Beltug exige clairement que l’Etat fédéral vende sa participation dans l’entreprise, elle ne souhaite pas prendre position dans le débat européen à propos de la scission des grands groupes télécoms. Mais: “Cela n’empêche pas que Beltug soit indignée qu’au bout de 10 années de libéralisation, il subsiste encore des questions à propos du modèle tarifaire de Belgacom et de l’application d’une distinction comptable entre les différents départements de Belgacom.”

Beltug conclut sur des besoins généraux en matière de stimulation de l’utilisation du PC et d’internet, du télétravail, des formations IT et de la facturation électronique. Les choses sont claires: les tartines IT sont déjà fin prêtes pour le prochain gouvernement. Pour les négociateurs fédéraux, il ne reste plus qu’à les manger…

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