Le déploiement de la 4G reste risqué pour les fournisseurs européens

Pieterjan Van Leemputten

Le déploiement de la 4G en Europe demeure risqué pour beaucoup d’opérateurs et un investissement atteignant vite des sommets. Le Wall Street Journal se demande donc si ces fonds pourront être récupérés par la suite.

Le déploiement de la 4G en Europe demeure risqué pour beaucoup d’opérateurs et un investissement atteignant vite des sommets. Le Wall Street Journal se demande donc si ces fonds pourront être récupérés par la suite.

Le journal signale que les investissements consentis dans la 4G atteignent progressivement leur… vitesse de croisière dans nos régions. Selon l’analyste de marché Infonetics, les opérateurs dans la zone EMEA en sont cette année à 1,6 milliard de dollars. En 2011, l’on n’en était encore qu’à 599 millions de dollars, mais d’ici 2015, l’on pourrait atteindre les deux milliards de dollars. Aux Etats-Unis, le montant est de 2,2 milliards de dollars pour cette année, mais descendra sous les 2 milliards de dollars d’ici 2016.

Il n’est cependant pas certain que les opérateurs récupèrent rapidement ces énormes montants investis. La concurrence fait rage avec plus de cent opérateurs couvrant 28 pays. En outre, la 4G est souvent proposée par défaut sans supplément. Chez Belgacom et Base, le réseau est disponible avec les abonnements plus chers par exemple, mais sans supplément de prix.

Il convient encore d’ajouter que les acteurs européens ont dans le passé investi beaucoup aussi dans la 3G et ont déboursé pas mal d’argent pour les fréquences, alors même que la demande des consommateurs se faisait plutôt attendre.

Ce dernier point s’applique aussi à la 4G. Il y aujourd’hui certes un certain nombre d’appareils 4G en circulation, mais il s’agit pour les consommateurs d’attendre de nouvelles applications intéressantes pour les décider à s’orienter vers ce réseau ultrarapide.

Ce n’est donc que quand le consommateur comprendra la plus-value de la 4G que les rentrées se manifesteront. Mais les bénéfices substantiels ne sont assurément pas pour demain.

Le journal semble toutefois ne pas tenir compte des services professionnels. C’est ainsi qu’il est possible que les entreprises recourent plus rapidement à l’internet mobile ultrarapide pour certains services, comme par exemple pour les visioconférences mobiles ou de nouvelles applications nécessitant une large bande passante.

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