Le cyber-piratage de comptes bancaires n’a rapporté… que 230.000 euros

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les malfaiteurs sur internet n’ont en 2008 mis la main ‘que’ sur 230.000 euros en piratant électroniquement des comptes bancaires. Voilà ce qui ressort du rapport annuel de la direction du service luttant contre la Criminalité Economique et Financière de la police fédérale.

Les malfaiteurs sur internet n’ont en 2008 mis la main ‘que’ sur 230.000 euros en piratant électroniquement des comptes bancaires. Voilà ce qui ressort du rapport annuel de la direction du service luttant contre la Criminalité Economique et Financière de la police fédérale.

Selon la police, la collaboration entre ce service, la police fédérale dans les arrondissements, et le secteur bancaire a fait en sorte que le butin des malfaiteurs est resté limité. 40 dossiers ont été ouverts et 43 personnes identifiées pour avoir écoulé de l’argent ainsi dérobé, consciemment ou non. Des 383.215 euros de butin, la police a réussi à en bloquer 40 pour cent, soit 154.083 euros. Le solde a été remboursé par les banques incriminées aux victimes.

Le montant moyen de la fraude internet a régressé à 400 euros contre 750 euros encore en 2007. Selon Johan Denolf, directeur du service, le Belge est aujourd’hui davantage conscient des dangers de l’escroquerie via internet, et la prévention a porté ses fruits.

On assiste entre-temps à un glissement clair vers une fraude électronique aux cartes de paiement. Les malfaiteurs n’interviennent de moins en moins physiquement pour voler ou copier une carte. La tendance est clairement au piratage, au hameçonnage et au ‘vishing’ (par téléphone).

La Federal Computer Crime Unit (FCCU) enregistre du succès dans l’identification d’internautes. L’an dernier, elle a entrepris 1.917 actions en matière d’identification d’internautes, comme des utilisateurs d’adresses e-mail, d’adresses IP et de pseudonymes. Cela représente une hausse de 10 pour cent par rapport à 2007 (1.736). En 6 ans, la hausse a été de pas moins de 535 pour cent.

Ce qui est étonnant dans la lutte contre la cybercriminalité, c’est que la police fédérale utilise un logiciel auto-développé. “Notre Virologic System a déjà détecté 3.621 programmes malfaisants ou maliciels utilisés par les malfaiteurs pour prendre le contrôle d’ordinateurs. Le système s’avère être une telle réussite qu’il suscite un grand intérêt de la part de services de police étrangers, jusqu’aux Etats-Unis”, explique Johan Denolf.

Via eCops, le guichet internet de la police, on a relaté 17 pour cent de faits en plus (13.002). Le nombre de faits punissables a grimpé en six ans de pas moins de 472 pour cent (de 2.390 en 2002 à 8.953 en 2008). Plus de 70 pour cent des faits relatés sont des faits punissables.

Source: Belga

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