‘Le collectif de hackers’ serait un aide-boulanger liégeois

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Le procès intenté contre Downsec Belgium révèle qu’il n’y avait pas d’organisation de hackers sophistiquée à l’initiative des cyber-attaques perpétrées contre les sites web de services publics belges. Son ‘porte-parole’ semble finalement n’en avoir été que le seul membre. Voilà ce qu’annonce le journal De Standaard.

Depuis octobre 2015, des sites web de pouvoirs publics belges ont été victimes de plus de mille cyber-attaques. Il s’agissait notamment du site web du Comité-I, qui contrôle les services de renseignements, du site web de l’AFCN, et de ceux de Belgocontrol, du Sénat, du premier ministre Michel et de wallonie.be.

Ces attaques ont toutes été revendiquées par le ‘collectif de pirates’ Downsec Belgium d’inspiration politique.

Downsec ne peut cependant pas être qualifié de ‘collectif de hackers’ car il n’est pas question de piratage. Downsec ne pénètre en effet pas dans les systèmes informatiques, mais paralyse des sites web au moyen d’attaques DDoS: l’envoi d’une énorme quantité de petits paquets vers un serveur qui provoque la surcharge de ce dernier. Ce genre d’opération ne nécessite pas une grande connaissance IT.

Il apparaît à présent qu’il y a une deuxième raison pour laquelle l’appellation ‘collectif de hackers’ est inappropriée: il ne s’agit en fait pas non plus d’un collectif. D’un article paru dans De Standaard, il semble en effet que le porte-parole – l’homme portant un masque d’Anonymous – est en fait le seul et unique membre. Au procès, qui s’est ouvert hier, il n’y a que lui – un aide-boulanger liégeois d’une petite trentaine d’années – qui ait été qualifié de responsable. ‘Downsec, c’est lui et lui seul’, a ainsi déclaré le procureur.

De nombreuses attaques sont passées inaperçues en raison de l’heure matinale, parfois vers quatre heures du matin, à laquelle elles ont été lancées. Cela serait dû à l’horaire irrégulier à prester dans la boulangerie.

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