Le CEO de Belgacom suspecté de délit d’initié

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Didier Bellens, le patron de Belgacom, est soupçonné d’abus d’information privilégiée. L’enquête en la matière est en cours depuis des années.

Didier Bellens, le patron de Belgacom, est soupçonné d’abus d’information privilégiée. L’enquête en la matière est en cours depuis des années.

Voilà ce qu’on peut lire dans les journaux De Standaard et Het Nieuwsblad. Peu après la décision prise par le comité stratégique au sein du conseil d’administration de Belgacom de lancer une offre sur l’intégrateur de réseaux coté en Bourse, Telindus, Bellens aurait lui-même acheté un paquet d’actions. Les spécialistes qui connaissent bien cette affaire, parlent “d’une infraction flagrante”.

Pour la gestion de sa fortune, Bellens avait à l’époque fait appel à une société spécialisée à laquelle il avait confié un mandat consultatif. Le paquet Telindus, composé de quelque 50.000 actions, il l’aurait acquis de sa propre initiative. Le cours de l’action Telindus était alors de 10,50 euros.

Le 29 septembre 2005, Belgacom annonçait le lancement d’une offre sur Telindus. Le groupe proposa 13,50 euros par action de l’entreprise de feu John Cordier. Cette offre s’établit finalement à 16,60 euros par action après une guerre des enchères avec France Telecom. Bellens intégra ses actions à cette offre cash. L’ordre de grandeur de l’avantage peut donc être estimé à quelque 300.000 euros.

L’affaire est depuis quelque temps examinée par le contrôleur financier CBFA. Bellens risque dans un premier temps une amende financière. La CBFA (Commission bancaire, financière et des assurances) peut, si Bellens est jugé coupable, lui infliger une amende administrative de 2.500 euros minimum à 2,5 millions d’euros maximum. Dans le cas d’une condamnation définitive, la CBFA en fera aussi une annonce nominative sur son site web.

Source: Belga

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