Le CD&V opposé à la nationalisation de DNS.be

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les chrétiens-démocrates du CD&V sont opposés au projet de Johan Vande Lanotte (SP.A) de nationaliser le gestionnaire belge des noms de domaine DNS.be. Voilà ce que déclare à Data News le député Jef Van den Bergh du CD&V dans une réaction. “Notre parti est d’accord pour que l’on contrôle davantage DNS.be, mais il ne veut pas d’une nationalisation”, explique Van den Bergh. “Dans la nouvelle loi télécom, l’on a mis suffisamment en avant les conditions auxquelles le gestionnaire belge des noms de domaine doit satisfaire. En cas d’échec grave, de perte de qualité ou d’omission de l’intérêt général, le contrôleur (l’IBPT, ndlr.) peut désigner un autre gestionnaire. Voilà qui devrait suffire.”

Les chrétiens-démocrates du CD&V sont opposés au projet de Johan Vande Lanotte (SP.A) de nationaliser le gestionnaire belge des noms de domaine DNS.be. Voilà ce que déclare à Data News le député Jef Van den Bergh du CD&V dans une réaction. “Notre parti est d’accord pour que l’on contrôle davantage DNS.be, mais il ne veut pas d’une nationalisation”, explique Van den Bergh. “Dans la nouvelle loi télécom, l’on a mis suffisamment en avant les conditions auxquelles le gestionnaire belge des noms de domaine doit satisfaire. En cas d’échec grave, de perte de qualité ou d’omission de l’intérêt général, le contrôleur (l’IBPT, ndlr.) peut désigner un autre gestionnaire. Voilà qui devrait suffire.”

Van den Bergh fait aussi référence au fait que l’immense majorité des extensions des pays européens est gérée par des institutions privées: “Des données citées par l’organisation de coordination CENTR, il apparait qu’il n’y a en tout que quatre pays européens, dans lesquels c’est le gouvernement qui tire les ficelles. Il s’agit de la Slovénie (.si), de la Lettonie (.lv), de la Pologne (.pl) et de l’Espagne (.es).”

Dans 19 pays européens, la gestion du ccTLD repose entièrement dans les mains du privé (la proportion du ‘profit versus not-for-profit’ est d’environ 50/50), et dans 5 pays, il est question d’une gestion mixte.

Plus tôt cette semaine, Data News avait découvert que le ministre de l’Economie, Johan Vande Lanotte (SP.A), envisageait de nationaliser DNS.be (.be) et de la placer sous la tutelle du SPF Economie. Un débat à ce propos devra être mené dans les prochains mois.

Idéologie Une source proche du dossier affirme que le SPF Economie et le ministre Vande Lanotte veulent s’approprier le gestionnaire belge des noms de domaine pour diverses raisons. L’une de celles-ci est de nature idéologique: le SP.A estime qu’il appartient aux pouvoirs publics de gérer quelque chose de crucial comme le tld belge, ce qui est moins le cas d’autres partis.

Une raison plus importante encore, c’est que le SP.A et le SPF Economie veulent acquérir un plus grand pouvoir sur l’internet belge avec une éventuelle nationalisation. “Et si l’on peut se faire ainsi aussi une belle somme d’argent à investir, c’est évidemment toujours bon à prendre. Les ministres recherchent en effet des sous, c’est évident.”

Une autre source fiable évoque, elle, une lutte de pouvoir opposant le SPF Economie et l’IBPT: “Au début, il y avait des personnes tant du SPF que de l’IBPT qui siégeaient au sein du comité stratégique de DNS.be. Or ce comité stratégique définit depuis toujours les lignes directrices du gestionnaire des noms de domaine.”

“Assez bizarrement, le SPF Economie n’a plus mandaté de représentant ces dernières années. L’on a à présent l’impression que le ministère se sent négligé dans le cas de DNS.be et qu’il veut par conséquent en prendre le pouvoir.”

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