Le CD&V a reçu des ‘likes’ d’Inde via un consultant externe

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Pieterjan Van Leemputten

Les plus de dix mille ‘likes’ provenant d’Inde et d’Afrique en faveur du parti flamand CD&V ne sont pas le résultat du travail d’une campagne imparfaite, mais de celui d’un consultant indépendant.

Knack et Data News avaient annoncé hier la nouvelle que sur les 36.000 fans figurant sur la page Facebook du CD&V, il y en avait plus de dix mille en provenance d’Inde. Deux autres mille étaient originaires de pays africains. Le résultat d’une campagne mal ciblée, avait alors appris notre rédaction.

Mais tel n’est pas le cas. Le journal De Tijd a découvert aujourd’hui que le parti a collaboré huit mois durant avec un consultant externe, Gert Van Mol, en vue d’accroître la portée du CD&V. Van Mol a déclaré au journal qu’il voulait étendre la page du parti au niveau international avec des campagnes ciblant notamment l’Allemagne (promotion d’une rencontre avec Angela Merkel), les Pays-Bas et le Canada.

Selon Van Mol, les messages sponsorisés se sont cependant propagés de manière virale. Ils étaient destinés à des cibles dans le milieu du diamant et du port d’Anvers. Comme la Belgique, en raison d’une série d’autres infos ponctuelles, était devenue un sujet d’actualité en Inde, cela explique la diffusion virale rapide. Il nous faut cependant faire remarquer ici que cette campagne visait sciemment aussi les Indiens et les Africains. Lors de l’élaboration de ce genre de ‘posts’ sponsorisés, il convient en effet d’indiquer une région.

Le CD&V dément l’existence d’un plan formel en vue d’internationaliser davantage sa page. Son directeur de la communication Tom Schiettecat confirme tant à Data News qu’à De Tijd la collaboration avec Van Mol, mais ne souhaite pas s’étendre sur le sujet. L’incident se limiterait toutefois à la page du CD&V. Celles des hommes/femmes politiques individuels ou des sections locales du parti devraient donc attirer un public moins… exotique.

Le fait que le CD&V ait au départ caché la collaboration et ne souhaite à présent guère communiquer à ce propos, laisse supposer que les deux parties ne se sont pas quittées en bons termes. Le CD&V se voit attribuer le bénéfice du doute quant à savoir s’il voulait ainsi uniquement faire croître le nombre de ses fans, sans l’intention d’en rechercher aussi à l’étranger. Pour Schiettecat, aucun ‘like’ n’a sciemment été acheté. Il est uniquement question de messages sponsorisés qui ont plu à des gens à l’étranger, lesquels l’ont fait savoir au CD&V au moyen de ‘likes’.

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