Le BlackBerry Torch détrônera-t-il l’iPhone?

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Hier, RIM présentait son nouveau cheval de bataille, à savoir le BlackBerry Torch 9800.

Hier, RIM présentait son nouveau cheval de bataille, à savoir le BlackBerry Torch 9800. Ce téléphone intelligent (smartphone) est équipé d’un petit clavier amovible et d’un écran tactile à part entière. Il tourne sur le nouveau système d’exploitation BlackBerry 6. La grande question est de savoir s’il pourra détourner l’attention des acheteurs des appareils Android les plus récents, du Windows Phone 7 ou de l’iPhone 4 d’Apple.

Research In Motion n’a pas la vie facile. Le fabricant de smartphones est certes encore très recherché dans les environnements professionnels et aux Etats-Unis, le BlackBerry (BB) dépasse même les appareils Nokia au niveau des ventes, mais le soufflé BB semble quelque peu retomber car aujourd’hui, l’on ne parle plus que de l’iPhone et d’Android.

Les deux premiers appareils BlackBerry à écran tactile (les Storm 1 et 2, qui ont dû affronter l’iPhone) se sont avéré des flops, et en comparaison avec l’iOS4 ou la toute dernière version d’Android, le système d’exploitation canadien paraissait dater du Moyen Age.

En d’autres mots, RIM se devait de sortir le grand jeu. Avec un BlackBerry branché, rapide et pimpant et avec un système d’exploitation à faire grincer des dents les fans les plus endurcis d’Apple. Non pas pour convaincre sa propre clientèle ou les utilisateurs d’affaires traditionnels, mais bien ceux qui en ont assez du BB dépassé de leur employeur et recherchent quelque chose de nouveau.

A première vue, RIM semble ne pas avoir totalement réussi dans son entreprise. Passons d’abord en revue le hardware. La plupart des nouveaux appareils à succès sont équipés par exemple d’un processeur à 1 GHz et peuvent offrir une résolution d’écran de 480 x 800 pixels, voire (beaucoup) mieux. Le BlackBerry Torch 9800, lui, doit se satisfaire d’un processor à 624 MHz (les premières réactions font déjà état de ‘ralentissements’ dans les applications logicielles) et d’une résolution d’écran de 360 x 480 pixels.

Quant au nouveau système d’exploitation, qui équipera aussi ultérieurement le Bold 9700, le Bold 9650 et le Pearl 3G, il présente quelques nouvelles fonctions intéressantes et se distingue par une interface qui semble être conçue pour le multitâche. La boîte entrante universelle qui regroupe mails, flux RSS et mises à jour de réseau sociaux et les présente de manière synoptique, est même assez unique dans son genre.

A relever aussi la possibilité de synchroniser toute une bibliothèque de médias sur PC avec le BlackBerry par WiFi interposé. Quelque chose qu’Apple et Google introduiront assurément aussi, lorsqu’elles lanceront sur le marché une nouvelle version de leur système d’exploitation mobile. En outre, BlackBerry 6 a, selon des commentateurs américains, surtout bien observé la concurrence, et le système d’exploitation se caractérise par un accent nettement ‘me too’.

“Le problème, c’est que Research In Motion a accordé dans le passé trop peu d’attention à élaborer un solide écosystème pour les applications de tiers”, déclare-t-on, “ce qui oblige à présent l’entreprise à effectuer une importante manoeuvre de rattrapage. Dans le cas d’Android et de l’iPhone, ce sont souvent les applications externes qui estompent ou gomment les inconvénients. Chez RIM, tel est nettement moins le cas.”

Selon RIM, le BlackBerry Torch 9800 est le meilleur appareil que le fabricant a jamais lancé sur le marché, et il n’y a personne qui en doute au sein de l’entreprise. Les aficionados de BB seront également aux anges avec ce nouveau joujou. Mais il n’empêche que sur le plan technologique et au niveau du software, Lazaridis & co. sont encore très loin des ‘véritables’ leaders du marché.

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